Carrefour, l'un des casse-tête de Colony Capital

Par latribune.fr  |   |  327  mots
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Le fonds d'investissement américain qui a installé un nouveau patron chez Accor, est très présent chez Carrefour. Retrouvez notre dossier complet sur Colony dans La Tribune de ce mercredi.

Accor, Carrefour, But, PSG. Avec de telles participations, Sébastien Bazin, le représentant en Europe du fonds d'investissement américain Colony Capital affronte les situations difficiles. Tout en refusant d'endosser le rôle du méchant, il n'hésite pas à changer les dirigeants qui ne tiennent pas leurs promesses ou qui renâclent à mettre en oeuvre la stratégie décidée. Gilles Pélisson, le PDG d'Accor en a fait les frais.

S'il maintient la pression sur les dossiers rentables, on n'ose imaginer ce qui pourrait arriver sur ceux qui le préoccupent. C'est tout particulièrement le cas de Carrefour, qui, ce mardi, a révisé à la baisse son objectif annuel. Colony affiche, avec son partenaire Bernard Arnault, le président de LVMH, une moins-value de 33 % ! Pour inverser la tendance, Sébastien Bazin consacre un tiers de son temps au distributeur. Même si le nouveau concept d'hypermarché s'avère « décevant », Lars Olofsson, qui a succédé début 2009 à José Luis Duran, garde la confiance de Sébastien Bazin. Toujours dans la distribution, Colony étudie depuis avril dernier la possibilité de rapprocher Conforama de But, dont il est coactionnaire avec Goldman Sachs 2008 (550 millions d'euros d'investissements conjoints).

Autre dossier chaud : le club de foot du Paris Saint-Germain (PSG). Du « petit argent », plaisante Sébastien Bazin - Colony a dépensé 60 millions d'euros en quatre ans -, mais une énorme vitrine dont le dirigeant se passerait bien parfois. Alors que l'équipe remonte dans les classements, Sébastien Bazin aimerait sortir la tête haute, et sans perdre trop de plumes, de cette épopée sportive hasardeuse. L'objectif : trouver un repreneur pour le club en récupérant sa mise et obtenir la concession du Parc des Princes. Tous les investissements ne sont pas aussi simples que ceux dans le stockage des bases de données : les 200 millions d'euros dépensés en 2006 ont déjà été multipliés par trois ou cinq, sans histoire.