Casino : Jean-Charles Naouri met fin aux rumeurs sur son business au Brésil

Par latribune.fr  |   |  370  mots
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L'international, véritable relais de croissance du groupe (44% des ventes) a généré plus de la moitié du résultat opérationnel courant du groupe stéphanois au premier semestre.

« J?ai attendu 13 ans pour prendre le contrôle de GPA, ce n?est pas maintenant que je vais vendre ! » A l?occasion de ses résultats du deuxième trimestre, Jean-Charles Naouri a tenu à mettre fin aux rumeurs. Oui, il souhaite toujours prendre le contrôle du groupe brésilien en 2012. Non, il ne vendra rien à Wal-Mart ni n?achètera d?actions à Abilio Diniz, le patron du groupe Pao de Açucar, « car elles ne sont d?ailleurs pas à vendre. »

Dans l?ensemble, le patron de Casino a préféré avoir la victoire modeste, après que Carrefour et Abilio Diniz aient renoncé à rapprocher leurs deux groupes le 13 juillet dernier. La réunion de Wilkes (la holding de contrôle de GPA détenue à 50/50 par Diniz et Casino) prévue le 2 août prochain, a bel et bien été annulée ce mercredi, puisqu?il n?y a plus à débattre de l?opération litigieuse. Même si une proche conseillère de Jean-Charles Naouri confie que le pdg se méfie toujours d?un nouveau coup en préparation du côté brésilien, le patron a préféré jouer l?apaisement. « Nos relations sont tout à fait excellentes avec le management de GPA, qui est très professionnel et entièrement tourné vers la bonne performance opérationnelle du groupe », a-t-il martelé.

Il faut dire que le Brésil, comme les autres pays de Casino à l?international (Colombie, Vietnam, et Thaïlande) joue pour beaucoup dans la croissance du chiffre d?affaires de 7,1% en organique (18,8% en publié, à 16,1 milliards d?euros) sur le premier semestre. Ces ventes à l?étranger progressent de 12,8%, quand celles de la France augmentent de 3,7%. Elles sont même les seules responsables de la hausse de l?Ebitda de 7,1%, puisque l?international progresse de 43,5%, à 450 millions d?euros, quand la France baisse de 13,5%, à 479 millions. Jean-Charles Naouri s?est pourtant dit confiant de voir la rentabilité de la France en 2011 retrouver le niveau de 2010.

Selon lui, même si le marché de la grande consommation s?annonce plutôt inflationniste sur la deuxième partie de l?année, il pourrait se stabiliser autour de 2% d?inflation, comme au premier semestre.

Sophie Lécluse