Monster Beats, Apple et Beyblade... leurs copies font fureur sur le Net

Gare aux contrefaçons. Les adeptes des casques Monster Beats, des produits Apple ou des toupies Beyblade, doivent se méfier de ces soi-disant authentiques produits vendus en ligne à des prix beaucoup trop attractifs. PriceMinister, qui fait la chasse à ce commerce illicite sur son site a suspendu 1715 comptes de vendeurs l'an dernier.
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A en croire PriceMinister, les casques Monster Beats, les produits Apple et les toupies Beyblade font partie des produits contrefaits que le site marchand a le plus écartés ou retirés de la vente en 2011. La marque à la pomme faisait déjà partie du palmarès 2010. « Beyblade fait, sans réelle surprise, son entrée dans le classement », note Price Minister, en faisant allusion au succès monumental de ce jeu de toupies fabriqué par Hasbro.

Connu pour ses annonces entre particuliers, PriceMinister s'est doté d'une cellule anti-contrefaçon il y a six ans. Depuis, le site examine à la loupe les nouvelles "tendances" et les produits les plus contrefaits. Outre Monster Beats, Apple et Beyblade, les produits Microsoft, Nike, Chanel, Diesel, Ray BAN et BlackBerry font également partie des produits contrefaits les plus souvent proposés par les émetteurs de petites annonces en ligne.

1.715 comptes de vendeurs en ligne suspendus
La cellule anti-contrefaçon de PriceMinister vante ses efforts pour la détecter en amont avant la mise en ligne de ces annonces. Le site entend ainsi se différencier d'Ebay, son principal concurrent. L'américain est en procès avec plusieurs marques de luxe qui lui reprochent d'écouler des faux ou de ne pas faire assez pour les combattre. PriceMinister dit être parvenu à bloquer 98% de ces tentatives. En 2011, il a procédé à la suspension de 1.715 comptes de vendeurs en ligne, après avoir démasqué des faits de vente de contrefaçon. Le montant concerné par ces tentatives serait de 14% supérieur à celui de 2010. Mais, à en croire PriceMinister, cette progression serait analogue à la croissance d'activité. Dès lors, toujours selon le site, désormais filiale du groupe japonais Rakuten, il ne faudrait pas y voir une recrudescence, mais une stabilisation du nombre de tentatives.

La peur du gendarme
Le site estime que la peur du gendarme opère à merveille. « Beaucoup de contrefacteurs sont désormais conscients que la plate-forme exploitée par PriceMinister n'est résolument pas le bon endroit pour tenter d'écouler leurs produits », juge le site présidé par Pierre Kosciusko-Morizet. La façon dont le site communique sur ses méthodes et les actions de sa cellule anti-contrefaçon en collaboration avec le service des douanes ont probablement fait leur ?uvre. « Si tout le monde se liguait dans ce sens, on pourrait endiguer une bonne partie de ce fléau qui lèse les consommateurs et qui mine des milliers d'emplois dans notre pays », fait aussi valoir le président de PriceMinister dans un communiqué. L'Unifab (Union des fabricants) estime que la contrefaçon représente un manque à gagner de 6 milliards d'euros par an pour la France.

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