Petit délai pour Castorama. L'enseigne de bricolage a trois mois pour régulariser sa situation auprès de la préfecture, concernant l'ouverture dominicale de deux de ses magasins (à Villemomble et Villetaneuse, en Seine-Saint-Denis). C'est ce qu'a décidé vendredi le tribunal de grande instance de Bobigny, en région parisienne, dans le cadre d'une assignation du syndicat FO.
1.800 euros par salarié par jour
"Dans son ordonnance, la présidente du tribunal constate l'existence du trouble que représente l'ouverture le dimanche sans autorisation de la préfecture, elle convient d'y mettre un terme et accorde un délai à Castorama jusqu'au 15 mars", a expliqué Me Nicolas Bordaçahar, avocat de FO. "Si à cette date, ils ne sont pas en règle, une astreinte de 1.800 euros par jour et par salarié sera appliquée", a-t-il ajouté.
Jusqu'au 15 mars 2013
De son côté, Me Bruno Platel, avocat de l'enseigne de bricolage, a précisé que ces deux magasins "pourront ouvrir le dimanche et il faudra qu'à la date du 15 mars, ils aient les dérogations de la préfecture afin d'être en règle", a-t-il souligné.
Vendredi dernier, une centaine de salariés, blousons siglés Castorama sur le dos, étaient venus assister à l'audience. A l'extérieur du tribunal, ils avaient installé deux banderoles sur lesquelles on pouvait lire "laissez-nous travailler le dimanche". Et pour cause, certains salariés estiment que le syndicat "se trompe de cible". A l'instar de Florian Vadez, salarié de 27 ans à Castorama depuis 2008, qui revendique ce choix. Selon lui, "le travail dominical est basé sur le volontariat et toute personne a le droit de ne pas travailler ce jour-là. Nous sommes payés plus cher le dimanche et pour certains, c'est une rentrée d'argent très importante". La partie n'est pas terminée.
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