"Starbucks, paie tes impôts", criaient des manifestants samedi. De Londres à Cardiff en passant par Birmingham, Belfast ou encore Glasgow, des protestataires ont fait état de leur colère à l'encontre de la chaîne de cafétérias américaine implantée en Grande-Bretagne depuis 1997. Celle-ci a réussi à échapper en grande partie à l'impôt dans le pays grâce à des pratiques d'optimisation fiscales également dénoncées au Parlement. Deux cafés ont même préféré tirer le rideau dans la capitale britannique.
20 millions de livres jugés insuffisants
Deux jours avant ces manifestations le groupe avait annoncé qu'il envisageait de payer 20 millions de livres en deux ans au Trésor britannique pour régler cette affaire. Une somme insuffisante aux yeux des manifestants réunis à l'appel de UK Uncut, un groupe qui lutte contre les pratiques d'optimisations fiscales depuis 2010.
Une protestation contre l'austérité?
Selon cette association, quelque 1.000 manifestants ont participé à 45 sit-in à travers le pays. "Il n'est pas seulement question de Starbucks et de l'évasion fiscale (...) C'est seulement la partie visible de l'Iceberg. Le gouvernement refuse non seulement de s'attaquer à l'exil fiscal, mais il démantèle également le service public parce qu'il coûte 25 milliards de livre par an", a affirmé au quotidien The Guardian Anna Walker, porte-parole de UK Uncut.
Une enquête parlementaire sur l'optimisation fiscale a été l'occasion, le mois dernier d'auditionner d'autres multinationales implantées en Grande-Bretagne, comme Google et Amazon.
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