La guerre des (coca) colas parisiens n'aura pas lieu

Elles ont finalement trouvé un accord. Alors qu'elle venait tout juste de commercialiser ses bouteilles en grandes surfaces, la société de cola parisien Parisgo Cola voulait poursuivre en justice Paris Cola, son unique concurrent, pour "nullité et déchéance de la marque". Les deux entreprises viennen de signer un accord de coexistence.
Copyright Reuters

La bataille en justice n'aura pas lieu. Les sociétés Parisgo Cola et Paris Cola ont conclu, le 19 juillet dernier, un accord de "coexistence de marque". Quelques semaines seulement après le lancement de sa propre bouteille de cola, l'entreprise Parisgo Cola avait pourtant décidé, fin mai, d'attaquer  son concurrent pour "nullité et déchéance de la marque".

A l'image des colas breton (Breizh Cola), corse (Corsica Cola) ou normand (Meuh Cola), ces deux enseignes se sont spécialisées dans la fabrication d'un cola à destination du marché francilien. D'abord vendues dans les épiceries, les deux bouteilles sont, depuis le début du mois, disponibles dans certains supermarchés.

Un accord gardé secret

Pourtant les bouteilles Paris Cola existent depuis bien plus longtemps. "Nous avons déposé notre marque en 2003 et depuis 2007, nous vendions des bouteilles dans notre réseau d'épiceries. Cette année, nous avons décidé de partir à la conquête des supermarchés d'Ile-de-France", explique Rodolphe Grosset, co-dirigeant de l'entreprise.

Curieusement, c'est son concurrent qui l'a attaqué. Après une tentative de rapprochement qui a échoué au début de l'année, Bruno Vaussenat, le patron de Parisgo Cola s'est senti "obligé d'attaquer", expliquait-il en mai dernier au journal Le Parisien. "Il y a trop de pression, trop de dénigrement de notre marque et trop de désinformation", insistait-il alors.  L'accord signé, il y a une dizaine de jours, entre les deux partis comporte une clause de confidentialité qui empêche désormais les deux patrons de faire des commentaires.

Sur son site Internet, Paris Cola revendique son côté chic avec des dessins représentant de jolies parisiennes presque trop bien habillées. Le portail de Parisgo Cola joue, lui, plutôt sur la réputation snob et égocentrique des habitants de la capitale avec des slogans friands de jeux de mots : "Le Parigot n'est pas imbuvable".

Plus de 30 colas estampillés régionaux

Cette guerre parisiano-parisienne intrigue et fait sourire au pays du Coca. Dimanche 28 juillet, le Wall Street Journal a consacré un long article et un mini reportage audiovisuel au sujet. "Près de 30 différentes sortes de coca sont sorties dans le pays ces vingt dernières années", y rappelle le journaliste.

Et Coca-Cola dans tout ça ? Sur son site internet français, le groupe joue à fond la carte du "Made in France". La multinationale emploie 2.700 personnes dans l'Hexagone et produit ses boissons sur cinq sites de production. En 2010, son chiffre d'affaires national s'élevait à 2 milliards d'euros. Chaque jour, le groupe vend quelques 1.4 milliard de sodas (Fanta, Burn, Coca-Cola, Coca-Cola zero...) à travers le monde.

>> (Re)voir le reportage du Wall Street Journal

 

 

 

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 30/07/2013 à 5:27
Signaler
La grosse mode aux USA c'est le Coca Cola fabriqué au Mexique avec du sucre de canne (on en trouve au Texas, Californie) , bien meilleur que celui de USA fabriqué avec du maïs. Le Coca Cola francais est fait avec de la betrave je crois.

le 30/07/2013 à 14:41
Signaler
merci .. je ne savais pas ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.