Le PDG d'Ikea France mis en examen pour espionnage

Par latribune.fr  |   |  302  mots
La direction d'Ikea France est mise en examen pour "complicité de collecte de données à caractère personnel" et "complicité de violation du secret professionnel". (Photo : Reuters)
Le PDG, son prédécesseur, et l'actuel directeur financier d'Ikea France ont été mis en examen par la justice pour complicité de collecte de données personnelles de salariés de l'entreprise et rupture du secret professionnel.

L'affaire de l'espionnage de salariés par les cadres d'Ikea n'a pas fini de rebondir. Elle avait débuté il y a quelques mois avec les mises en examens des responsables des magasins d'Avignon et de Reims.

Cette fois, les enquêteurs sont montés d'un cran dans la hiérarchie et se sont attaqués aux plus hauts dirigeants du géant de l'ameublement en France. Entre mardi et mercredi, Stefan Vanoverbeke, l'actuel PDG, son prédécesseur Jean-Louis Baillot et le directeur financier Dariusz Rychert ont été placés sous contrôle judiciaire.

Collecte d'informations personnelles sur les salariés

L'affaire d'espionnage avait été révélée par le Canard Enchaîné en février 2012, selon lequel la filiale française du groupe suédois était liée à une société appelée Sûreté international grâce à laquelle le directeur du risque avait pu recueillir des informations sur ses salariés.

Suite à ces révélations, les syndicats FO et CGT avaient alors déposé plusieurs plaintes, amenant le parquet de Versailles à ouvrir une information judiciaire en avril 2012.

"Complicité de collecte de données à caractère personnel"

C'est à la suite de cette enquête réclamée par les syndicats que les mises en examen des trois hommes forts d'Ikea France a été prononcée pour "complicité de collecte de données à caractère personnel" et "complicité de violation du secret professionnel". Ikea France en tant que personne morale a aussi été mise en examen.

Les deux actuels dirigeants avaient déjà été placés en garde à vue suite à des perquisitions au siège du groupe en France à Plaisir, sans toutefois avoir été entendus. "La direction d'Ikea France prend acte. L'entreprise continuera à porter son concours à la manifestation de la vérité", a déclaré une porte-parole du groupe.