Carrefour rachète les 800 magasins français de Dia

Par latribune.fr  |   |  472  mots
Le groupe espagnol, confronté à une baisse des ventes en France, vend à Carrefour ses 800 magasins implantés dans l'hexagone, pour 600 millions d'euros

Le groupe de grande distribution Carrefour a annoncé vendredi avoir signé une promesse d'achat pour reprendre les plus de 800 magasins français de Dia, numéro trois mondial du hard-discount, sur la base d'une valeur d'entreprise de 600 millions d'euros.

Confronté au plongeon de ses ventes dans l'Hexagone, l'espagnol Dia avait annoncé en mai avoir lancé la vente de toutes ses activités dans le pays, où il emploie 7.500 employés.

600 millions d'euros

Plusieurs noms circulaient pour une potentielle reprise, notamment ceux des groupes Carrefour et Casino. Vendredi soir, son ex-partenaire Carrefour a annoncé avoir "signé une promesse d'achat dans le cadre d'un accord d'exclusivité avec Dia pour l'acquisition de la société Dia France, sur la base d'une valeur d'entreprise de 600 millions d'euros".

"Cette opération contribuerait à la croissance du réseau multiformat de Carrefour sur son marché domestique. Elle permettrait de répondre au mieux aux besoins de ses clients en offrant des services adaptés à l'évolution de leurs modes de consommation", résume Carrefour.

Elle s'inscrit également dans la volonté de Carrefour, exprimée par son PDG en mars, de relancer son expansion, avec de nouvelles ouvertures notamment en France.

Déjà un rapprochement en 2000

Le groupe Dia, enseigne espagnole créée en 1979, s'était rapproché du Français Carrefour en 2000, avant de reprendre sa liberté et d'entrer en Bourse en 2011.

La réalisation de la transaction annoncée vendredi soir est "subordonnée à la signature d'accords finaux suite à la consultation des instances représentatives du personnel de Dia France et à l'approbation des autorités de la concurrence compétentes", précise Carrefour.

Bonne santé grâce aux pays émergents, baisse des ventes en France

Hors de l'Hexagone, grâce aux ventes en forte hausse dans les pays émergents, Dia affiche une bonne santé. Mais en France, ses ventes ont plongé de près de 11%, en raison d'une perte de vitesse du hard-discount, concurrencé sur les prix bas par les acteurs traditionnels de la distribution.

Dia France a enregistré en 2013 un chiffre d'affaires "sous enseignes" de 2,3 milliards d'euros. Dans un communiqué séparé, le groupe Dia a confirmé avoir reçu "une offre ferme" pour une valeur d'entreprise de 600 millions d'euros, et précise que "la valeur finale de l'opération sera ajustée de la dette de Dia France et des éléments financiers selon l'usage dans ce type d'opération".

Engagements pour l'emploi

Dia tient à souligner que dans l'attente de la réalisation de l'opération, son activité en France "se poursuivra normalement". Une source proche du dossier a indiqué à l'AFP que l'offre "comprend également des engagements sur l'emploi, notamment de ne pas pratiquer de suppressions de postes".

Fin mai, les syndicats du groupe Dia avaient été reçus à Bercy pour faire part de leurs inquiétudes concernant le maintien des emplois dans le cadre d'une reprise.