Grande distribution : quand Amazon cherche à faire ses courses en France

Le géant du e-commerce aurait contacté certains acteurs français de la grande distribution afin d'établir de potentiels partenariats ou acquisitions, d'après des révélations du Monde. Amazon souhaiterait ouvrir des magasins concept Amazon Go, sans caisses, en France.
Le géant américain du commerce en ligne aurait approché plusieurs grandes enseignes de distribution en France, en vue d'un partenariat ou d'une acquisition.

Après avoir avalé la chaîne américaine de magasins bio Whole Foods pour 13,7 milliards d'euros, Amazon sonde désormais la grande distribution française. Le leader mondial du commerce en ligne serait en quête d'une quinzaine d'implantations de commerces "physiques" en France, essentiellement à Paris, d'après les informations du Monde.

Que souhaiterait faire le géant de la vente en ligne de ces commerces ? Les convertir en magasin sans caisse, en appliquant le concept Amazon Go lancé à Seattle aux Etats-Unis. Sauf que le projet semble assez prématuré. "Ces magasins sans caisse sont faits pour faire le buzz, ils ne font que 600 m² et ne sont ouverts qu'au personnel", commente Thierry Desouches, porte-parole de Système U interrogé par BFM Business. Selon lui, le véritable objectif de la firme serait avait tout de "s'associer à un distributeur français pour créer une plateforme d'achat et profiter de nos conditions".

"Tout le monde a été approché"

Lorsque l'entreprise valorisée à plus de 459 milliards de dollars (390 milliards d'euros) décide d'entrer dans un marché, elle ne se ferme aucune porte. Intermarché, Système U ou encore Monoprix auraient été contactés, avant de fermer la porte à l'entreprise de Seattle. En réaction à ces allégations, Casino, propriétaire de l'enseigne au M rouge, a simplement fait savoir que'elle  "n'était pas à vendre".

"Tout le monde a été approché", souligne Serge Papin, PDG de Système U interrogé par Ouest-France, La prise de contact d'Amazon serait même loin d'être récente selon le dirigeant français.

La méfiance des grandes enseignes se justifie surtout par le rapport déséquilibré qu'offrirait un partenariat avec Amazon. Elles y voient seulement un intérêt pour le spécialiste de e-commerce, compte tenu du fait que la société américaine profiterait de leur capacité d'achat ou de leur connaissance du client. Ils pensent aussi que, finalement, "leur but est de nous manger" comme le précise un distributeur contacté par Le Monde, soulignant par la même occasion qu'"Amazon ne sera jamais notre ami". Ce qui devrait compliqué la tâche du géant américain dans l'Hexagone.

Expansion européenne

La quête de partenariats sur le Vieux-Continent ne se limiterait toutefois pas à la France. Le Monde affirme que la chaîne de supermarchés Morrisons, quatrième plus gros distributeurs au Royaume-Uni, aurait elle aussi été approchée. Et le Sunday Times a révélé en février que le géant cherchait à implanter ses magasins sans caisse "Amazon Go" dans le centre de Londres, en passant par l'intermédiaire d'une marque déjà existante. Un modèle que reproduit aujourd'hui Amazon dans l'Hexagone, ce qui explique les rumeurs de rachat concernant Carrefour, l'ancien leader historique du secteur.

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