Le titre Rodriguez  s'est envolé de plus de 65% ce lundi à 4,95 euros, après déjà six séances de hausse depuis le 1er janvier, enregistrant un rebond spectaculaire depuis le début de l'année (+258%) après une performance calamiteuse en 2008.  Déjà la semaine dernière, le titre a flambé, particulièrement mercredi (+14,22%), jeudi (+18,39%) et vendredi (+42,81%). Depuis le 1er janvier, le titre a vu son cours plus quer tripler après avoir fondu de 93,74% en 2008.

"On n'a rien de concret et pas vraiment de nouveautés sur ce dossier", commente un analyste parisien, pour qui il existe deux hypothèses. "Le titre monte peut-être sur des rumeurs qui indiquent que le groupe parvient à une renégociation de sa dette avec les banques" suggère-t-il, ajoutant que cela pouvait être aussi dû à un éventuel rachat de titres par la famille pour un retrait de la cote. En 2008, "la chute du titre était justifiée par les publications catastrophiques et un risque de dépôt de bilan", rappelle l'analyste, cité par l'Agence France Presse (AFP).

"On est dans l'expectative", résume-t-il, indiquant que "l'avenir de la société est dans la signature de commandes sur les bateaux neufs". Le 18 décembre 2008, le groupe avait annoncé une perte de 47,6 millions d'euros pour son exercice 2007-2008 clos fin septembre, avec un carnet de commandes en forte baisse. Le groupe de yachts de luxe avait annoncé ne plus respecter ses covenants bancaires et avoir entamé des discussions sur une restructuration de sa dette (150 millions d'euros, pour des fonds propres de 79 millions). Il avait assuré que sa trésorerie lui permettait de "passer le point bas" qui se situait en général en février pour le groupe, laissant les analystes perplexes sur la viabilité de son modèle.