Tourisme en France : bilan mitigé à la mi-saison

Par latribune.fr  |   |  415  mots
Les touristes étrangers sont restés moins longtemps en juillet. Le secteur compte désormais sur les Français pour relancer l'activité en août.

Il y une chose qui n?a pas changé par rapport à l?an dernier : la France est encore une fois la première destination touristique mondiale. Mais cette année, la nouveauté vient du fait que les étrangers sont venus moins nombreux et moins longtemps. D?après les chiffres révélés par Hervé Novelli ce vendredi, une chute de près de 30% de leurs nuitées à été enregistrée en juillet contre 20% prévus. Les Français en vacances dans leur pays adoptent la même attitude puisque leurs nuitées ont baissé de 7%.

D?après Hervé Novelli, secrétaire d?Etat au tourisme, la crise serait la première explication de ce phénomène. D?ailleurs, les touristes ne se serrent pas la ceinture qu?en France. En Espagne, premier concurrent de l?Hexagone, le bilan est sensiblement identique. Mais comme le rappelle le secrétaire d?Etat, "la France dépend moins des visiteurs étrangers que l'Espagne, grâce à une consommation touristique intérieure plus forte".

Les professionnels attendent une fréquentation en hausse de 4% en août, pour les touristes Français en visite chez eux. "La grande interrogation est de savoir dans quelle mesure le fait que les Français restent en France va compenser le net recul de la fréquentation étrangère", s?interroge Hervé Novelli.

Pour la suite, le secteur se gardera bien de tirer des conclusions hâtives. Les vacanciers ont en effet changé leurs habitudes et ont tendance à attendre le bon plan de dernière minute pour se décider. Ils recherchent désormais le meilleur prix, au point de négocier les tarifs avec les hôteliers ou les agences de voyage. Pour ce mois de juillet, les formules à petit prix comme les campings, les résidences de tourisme, ou les gîtes ruraux ont d?ailleurs beaucoup séduits.

A l?issu de ce premier bilan, les perspectives pour les mois de juillet et août cumulés font état d?une baisse de 7% des nuitées pour Français et étrangers cumulés. Pas de quoi effrayer les professionnels qui s?attendaient à pire. "Pour la première fois depuis le début de l'année, les hôteliers déclarent une activité majoritairement stable ou en hausse", explique Hervé Novelli. 35% des restaurateurs prévoient même des embauches permanentes pour les douze mois. Un regain d?optimisme que le gouvernement espère lier à la baisse de la TVA.