Polémique sur la baisse des prix dans la restauration

Par Olivier Provost  |   |  251  mots
Les prix n'ayant baissé en juillet que de 1,3% chez les restaurations et de 0,7% dans les cafés, certains élus proposent des sanctions. Le gouvernement hésite.

Faut-il ou non sanctionner les restaurateurs qui ne répercutent pas assez la baisse de la TVA de 19,6% à 5,5% dont ils viennent de bénéficier  et dont le coût budgétaire (2,4 milliards d'euros) en ces temps de déficit public énorme et de crise économique est très contesté ?

C'est la question qui se pose au gouvernement. Un députe de son propre camp, l'élu UMP des Alpes-Maritimes Eric Ciotti vient ainsi de proposer un moratoire sur la baisse de la TVA en attendant que la plupart des établissements tiennent leurs engagements. Une idée pour l'instant rejetée par le secrétaire d'Etat en charge du commerce et des PME, Hervé Novelli.

Une autre idée serait de ne donner accès aux aides publiques prévues pour les restaurateurs  par le "contrat d'avenir" sur deux ans qu'aux plus vertueux. Sachant que les professionnels sont non seulement incités à baisser leurs prix de 11,8% sur toute une série de produits mais aussi à augmenter les salaires de leur personnel, à embaucher, à développer l'apprentissage et la formation.

Or, pour l'heure, les prix n'ont diminué que de 1,3% chez les restaurateurs et de 0,7% dans les cafés au mois de juillet, selon l'indice Insee dévoilé cette semaine. Mais la restauration est  aussi le secteur qui "a connu le plus grand nombre de défaillances d'entreprises début 2009" a encore souligné Hervé Novelli, partagé entre la mansuétude et la volonté de mettre la pression pour que les prix baissent plus vite.