Une agence de voyages se prépare à l'éventuelle sortie de l'euro de la Grèce

Par latribune.fr, avec Reuters  |   |  244  mots
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L'agence de voyage allemande TUI a demandé aux hôteliers grecs de signer de nouveaux contrats précisant comment seront réglées ses factures dans l'éventualité d'une sortie de la Grèce de la zone euro.

"En tant que société responsable, nous devons nous prémunir d'une sortie éventuelle de la Grèce de la zone euro", a déclaré Robin Zimmermann, le porte-parole de la compagnie dimanche, en précisant qu'une filiale du voyagiste avait envoyé un courrier aux hôteliers grecs. Il a confirmé un article du journal Bild qui cite ainsi le courrier : "Si l'euro ne devait plus être la monnaie (...) TUI aurait qualité pour régler dans la nouvelle monnaie, à un taux défini par le gouvernement".

La possible sortie de l'euro pour la Grèce serait avantageuse pour l'agence de voyage. Cela lui permettrait en fait de régler ses fournisseurs dans une monnaie dévaluée, la nouvelle drachme, et ainsi de faire des économies sur le taux de change.

Le tourisme représente 20% environ du PIB de la Grèce. Plus de deux millions d'Allemands se sont rendus en Grèce en 2010, représentant le plus important contingent de touristes dans ce pays.

L'opposition des hôteliers grecs ne s'est pas fait attendre. Le président de l'Office du tourisme grec Andreas Andreadis a confirmé au journal Bild que plusieurs hôteliers avaient reçu la lettre de TUI et avaient été priés de la contresigner. Mais selon lui  "aucun hôtelier ne fera ça et nous nous sommes tournés vers le ministère du Tourisme grec. TUI ne peut faire pression sur les hôteliers pour qu'ils signent ça".