La Française des Jeux pourrait être privatisée en novembre

Par AFP  |   |  341  mots
(Crédits : Benoit Tessier)
Bruno Le Maire a annoncé dimanche que la société de jeux de grattage serait privatisée avant la fin de l'année, probablement en novembre. Conformément à la loi Pacte, l'Etat va procéder à une série de privatisations dont Aéroports de Paris qui se heurte actuellement à une mobilisation pour obtenir un référendum.

La privatisation de la Française des jeux (FDJ) pourrait débuter dès le mois de novembre, a affirmé dimanche le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire, interrogé sur le sujet lors de l'émission le Grand Rendez-vous.

"Notre volonté est que la FDJ puisse être privatisée d'ici à la fin de l'année, sans doute avant la fin du mois de novembre, sauf chute des marchés d'ici là. Courant novembre, les particuliers pourront acheter des titres", a déclaré M. Le Maire, lors de l'émission d'Europe 1-CNews-Les Echos.

"Nous réfléchissons à des possibilités de décote sur le prix de l'action. Je souhaite que les Français y participent le plus largement possiblement avec, par exemple, des actions gratuites en fonction de la durée de détention de ces titres", a ajouté le ministre.

Si les conditions de la privatisation sont toujours "en cours de définition", Bruno Le Maire l'a de nouveau justifiée, en estimant que "le rôle de l'Etat n'est pas de s'occuper des jeux de tirage et de grattage" mais d'en garantir le contrôle avec la mise en place d'une autorité de régulation des jeux dont "le président sera nommé dans les prochaines semaines".

Vaste programme de privatisations en vue

Avec sa loi Pacte, le gouvernement a ouvert la voie à un vaste programme de cessions d'actifs pour alimenter un fonds de 10 milliards d'euros consacré à l'innovation: si le projet de privatisation du gestionnaire des aéroports de Paris, le Groupe ADP, se heurte à référendum d'initiative partagée (RIP), le processus suit normalement son cours pour la FDJ.

L'Etat détient actuellement 72% du capital de la FDJ. Il en gardera 20% à l'issue du processus de privatisation "pour s'assurer du contrôle sur l'addiction en complément de la future autorité", a expliqué le ministre.

Actuellement, aux côtés de l'Etat, quelque 14% du capital est détenu par des associations d'anciens combattants, "qui garderont une place au conseil d'administration", a souligné Bruno Le Maire.