La SNCF veut doubler les voyages par train en dix ans

Par AFP  |   |  284  mots
(Crédits : GONZALO FUENTES)
Dans une interview au Journal du Dimanche, le PDG de la SNCF a déploré que la voiture représente encore 85% des déplacements en France. Il dévoilera mardi une nouvelle stratégie tarifaire qui doit permettre d'augmenter la fréquentation des trains.

Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou veut "doubler le nombre de voyageurs en dix ans dans les trains" afin que la part du ferroviaire soit doublée et assure ainsi 20% des déplacements en France, indique-t-il dans une interview au Journal du dimanche.

Aujourd'hui, "seuls 10% des gens choisissent le train, alors que 85% prennent encore la voiture. Je veux que d'ici à dix ans, (la part de) la voiture diminue à 75% et (celle du) train atteigne 20%. Ce qui implique de doubler le nombre de voyageurs en dix ans dans les trains", déclare M. Farandou.

Faire du volume

"Je veux du volume!", insiste-t-il, alors que la compagnie publique doit présenter mardi une nouvelle gamme tarifaire "plus simple, plus lisible et plus claire" avec "des prix modérés jusqu'aux derniers jours précédant le départ".

"Le train ne doit pas perdre son caractère populaire", souligne le patron de la SNCF.

Il envisage notamment "la création d'espaces différenciés à bord des trains", avec "plusieurs ambiances de voyage", et un effort sur les connexions permettant de se déplacer de porte à porte.

L'enjeu du doublement de la part de marché du train est "commercial et écologique" car un TGV pollue 50 fois moins qu'une voiture et 80 fois moins qu'un avion, rappelle-t-il.

La SNCF veut produire 20% de sa consommation d'énergie

Sur le front écologique, "la SNCF veut devenir le premier partenaire producteur d'énergies renouvelables de France", indique le responsable: "Nous avons la chance d'avoir un vaste patrimoine foncier libre, soit des milliers d'hectares disponibles pour installer des panneaux solaires. Nous pouvons avoir 50 projets très concrets d'ici 2025", explique-t-il.

"Nous souhaitons produire nous-même 20% de notre consommation dans cinq ans", assure M. Farandou.