La direction de la SNCF négocie avec deux syndicats pour éviter la grève de mercredi

Par latribune.fr  |   |  524  mots
La négociation doit débuter ce dimanche soir avec la CFDT et la Fgaac (autonomes) de la SNCF . Les deux syndicats ont déposé un préavis de grève reconductible à partir de mardi prochain 18 novembre 20 heures, tandis qu'une intersyndicale réunissant CGT, FO, Sud-Rail et CFE-CGC prendra le relais à partir de dimanche soir. Un mouvement lancé pour protester contre la modification du temps de travail dans le fret.

La journée du mercredi 19 novembre pourrait être difficile pour les usagers de la SNCF, un préavis de grève ayant été déposé vendredi par les syndicats CFDT et Fgaac (autonomes) et ce dès mardi soir 20 heures. Une grève reconductible, ont-ils prévenu. A moins que les négociations prévues ce dimanche soir entre la direction et les deux syndicats en question aboutissent. "Ca pourrait être positif à condition qu'elle accepte de négocier sur des points essentiels de blocage et accepte de changer des dispositions du décret, notamment sur l'amplitude de nuit, la durée de conduite, l'amplitude des repos, le volontariat ou encore la non répercussion de ces modifications sur les salaires", a expliqué à l'AFP le secrétaire général de la Fgaac, Bruno Duchemin.

Les syndicats contestent en effet la volonté de la SNCF de modifier, dans le domaine du transport de marchandises soumis à la concurrence, le nombre maximal d'heures de conduite consécutives, celui des nuits de conduite d'affilée et la durée des repos.

"Nous avons négocié avec la direction de l'entreprise jeudi et vendredi soir, on a fait des propositions de modifications du décret en profondeur, l'entreprise les a notées, elle nous a rappelés aujourd'hui et nous convoque vers 19H00 dans le cadre du préavis CFDT-Fgaac déposé pour mardi", a confié le secrétaire général .

Les quatre autres organisations - la CGT, Force ouvrière, SUD-Rail et la CFE-CGC - appellent quant à elles à prendre le relais et cesser le travail à partir du dimanche 23 novembre au soir.
 

"Personne ne peut supporter que les trafics ferroviaires puissent être durablement perturbés par un conflit portant sur une expérimentation de réglementation sociale avec 900 conducteurs volontaires de Fret SNCF", répond la direction dansle même communiqué. Une direction qui ""regrette" que les discussions conduites jusqu'à présent "n'aient pas permis de trouver un point d'équilibre avec les organisations syndicales ayant déposé un préavis de grève". Elle réaffirme d'ailleurs être " ouverte à des propositions des organisations syndicales pour éviter la grève", a-t-elle ajouté, assurant vouloir "privilégier la négociation sociale sur la logique du conflit". Pour elle, la priorité est de "d'adapter (...) l'organisation ferroviaire pour permettre le développement du fret ferroviaire" et "réduire l'écart de compétitivité entre l'entreprise et ses concurrents privés".

Il n'est jamais trop tard", a réagi le secrétaire général de la CGT-Cheminots, Didier Le Reste. "Je m'étonne qu'aujourd'hui l'entreprise soit disposée à écouter les propositions des syndicats que nous faisons depuis des mois", a-t-il ajouté. "Pour éviter un mouvement national de grève préjudiciable à tous, il faut arrêter la déréglementation du travail, ne pas favoriser la concurrence en leur transférant des millions de tonnes de marchandises à transporter, et donc reprendre les négociations que Guillaume Pepy a stoppé unilatéralement le 23 mai dernier", a conclu le syndicaliste.

Le dernier mouvement social des conducteurs de train, pour les mêmes motifs, était le 6 novembre dernier. Il a provoqué de nombreuses perturbations.