Alstom appelle au boycott des trains chinois

Par latribune.fr  |   |  230  mots
Le dirigeant d'Alstom Transport, Philippe Mellier, estime que les pays occidentaux devraient refuser d'acheter des trains chinois. Il entend ainsi dénoncer la fermeture progressive du géant asiatique aux fournisseurs étrangers.

C'est un coup de colère du patron d'Alstom Transport, Philippe Mellier. Dans une interview au Financial Times, le dirigeant de la branche ferroviaire du groupe industriel français, deuxième mondial du secteur, a estimé que les pays occidentaux devraient refuser d'acheter des trains chinois. Il entend ainsi dénoncer la fermeture progressive du géant asiatique aux fournisseurs étrangers.

"Comme on s'y attendait, le marché (chinois) se ferme graduellement pour laisser les entreprises chinoises prospérer", déclare-t-il au quotidien économique britannique. "Si le marché se ferme aujourd'hui, nous ne pensons pas que ce soit une bonne idée que les autres pays ouvrent leurs marchés à une telle technologie parce qu'il n'y a plus de réciprocité", a-t-il ajouté.

Le dirigeant souligne notamment que les trains chinois utilisent des technologies dérivées de celles des étrangers, fournies en général à condition qu'elle ne serve pas hors de Chine.

Il faut dire que les enjeux sont importants. Vaste marché en raison de ses grands plans ferroviaires ou projets de métros, la Chine souhaite aujourd'hui de plus en plus privilégier les trains de conception chinoise, comme pour la future ligne à grande vitesse Shanghai-Pékin. Parallèlement, les trains chinois essaient de prendre pied à l'étranger dans les fiefs des trois géants du secteur, Bombardier Transportation, Alstom et Siemens, notamment dans le domaine du fret.