Alitalia : le conseil d'administration donne son accord à la prise de participation d'Air France

Par latribune.fr  |   |  322  mots
C'est officiel ! Le conseil d'administration de la compagnie aérienne a donné son feu vert à la prise de participation de 25% du capital du groupe par Air France-KLM.

Après des semaines d'incertitudes, le dossier Air France-KLM / Alitalia semble enfin près de la fin. Le conseil d'administration d'Alitalia vient de donner son accord pour la prise de participation de 25% de la compagnie franco-néerlandaise. Une opération estimée à 300 millions d'euros.

Vendredi, le conseil d'administration d'Air France-KLM avait déjà donné son accord au projet. La compagnie dirigée par Jean-Cyril Spinetta devrait devenir très prochainement le premier actionnaire de la nouvelle Alitalia. Cette dernière espére qu'il en résultera des synergies de 720 millions d'euros sur les trois ans à venir.

Mise sous tutelle en août, la compagnie aérienne italienne a évité de peu le crash. Pour redresser la barre, on a vu se former la Cai (compagnie aérienne italienne), un groupement d'entrepreneurs italiens, qui a entrepris de fusionner les activités de transport de la moribonde Alitalia et de la deuxième compagnie transalpine, Air One.

Du coup, 3.000 salariés d'Alitalia n'ont pas été réembauchés dans la nouvelle entreprise et, aujourd'hui, le personnel navigant de la compagnie se tient sur ses gardes. Hôtesses, stewards et pilotes comptent sur Air France-KLM pour s'adapter au "fonctionnement très particulier d'une compagnie aérienne", les banquiers et grands patrons qui composent la Cai n'y "connaissant rien" selon eux.

Le sauvetage d'Alitalia a été pour le moins chaotique. En pleine campagne électorale, en avril dernier, Rome a rejeté un plan de rachat d'Air France-KLM, au nom de "l'italianité" de la compagnie. Finalement, le franco-néerlandais entre quand même au capital du groupe. Mais entre temps, la phase de transition avec la Cai s'est "très mal passée", selon un pilote interrogé par l'AFP et qui souhaite rester anonyme. Le personnel navigant accuse la Cai de les avoir "maltraités" et craint pour ses conditions de travail, qui auraient déjà fait "un bond de trente ans en arrière", selon un steward.