SNCF : le bénéfice 2008 divisé par deux

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Le résultat net du groupe de transport ferroviaire a été divisé par deux en 2008 par rapport à 2007, mais le groupe va tout de même augmenter son dividende à l'Etat. L'activité a été soutenue par l'activité des grandes lignes, tandis que le fret souffre de la conjoncture économique.

Bien que le chiffre soit deux fois moins important qu'il y a un an, le bénéfice net de la SNCF reste élevé en 2008: 575 millions. Pour la deuxième fois de son histoire, le géant français du chemin de fer va donc distribuer un dividende à son actionnaire, l'Etat. Celui-ci va recevoir 183 millions d'euros, contre 131 millions en 2007. Les 158.000 cheminots de l'entreprise, eux, vont percevoir une prime de 207 euros au titre de l'intéressement.

Le groupe explique la chute de son bénéfice net par des dépréciations d'actifs dans la branche infrastructure et l'impact de l'augmentation du coût de la dette. Or, le dividende versé pour la première fois à l'Etat lors de l'exercice précédent a justement contribuer à alourdir cette dette...

Du point de vue des ventes, le groupe affiche une hausse de 7% de son chiffre d'affaires, à 25,2 milliards d'euros, dopé par le trafic voyageurs des grandes lignes, le moteur économique du groupe avec une marge de 24%. A l'opposée, la division fret a creusé sa perte annuelle en 2008, passant de 258 à 339 millions d'euros de déficit, malgré un début d'année prometteur. La branche a particulièrement souffert du ralentissement de l'activité économique.

En tant qu'entreprise publique, la SNCF participe au plan de relance gouvernemental. Dans ce cadre, elle va investir 700 millions d'euros dans la rénovation de voies et des gares et l'achat de nouvelles rames entre 2009 et 2010. Ce montant vient s'ajouter aux 3,6 milliards d'euros investis par le groupe en 2008 pour améliorer la qualité de son service.

Malgré une conjoncture difficile, la SNCF reste confiante et maintient les objectifs de son plan stratégique à l'horizon 2012. Elle vise une augmentation de son chiffre d'affaires de 50% par rapport à 2007, à 36 milliards d'euros annuels.