Le gestionnaire des chemins de fer français Réseau ferré de France (RFF) a publié hier une perte opérationnelle courante creusée à 397 millions pour l'année 2008. Cette dernière était limitée à 7,7 millions d?euros sur 2007. « Cette perte est en partie due à des éléments exceptionnels, RFF ayant procédé cette année à une revalorisation de ses actifs », souligne Julien Leveque, responsable de la stratégie financière de RFF.
De même, sous l?effet de ce procédé, le résultat net publié explose à 11,8 milliards d'euros, quand celui de 2007 était négatif de 771 millions. Le chiffre d'affaires du réseau s?inscrit tout de même en hausse de 9 % à 3 milliards d'euros, soutenu par la hausse des péages acquittés par les trains de voyageurs, dont le trafic s?est maintenu en 2008.
Enfin, la dette de RFF s'alourdit de 800 millions, à 28,2 milliards. « RFF a hérité dès sa création de la dette de la SNCF », rappelle Julien Leveque, qui souligne qu?en 2008 « les investissements sur le réseau ont atteint 3 milliards d?euros, contre 2,5 en 2007 ».
Mais l?année 2008, pour RFF, a aussi été marquée par la hausse, à hauteur de 3,5 %, du coût des travaux d?infrastructure payés à la SNCF. « Ces coûts participent à hauteur de 25 % à la perte opérationnelle courante, soit 100 millions d?euros », précise Julien Leveque.
A la marge, RFF est aussi impacté par la baisse de 4 % de la circulation des trains de fret. Une baisse «essentiellement due à la perte de vitesse de fret SNCF», selon Julien Leveque, puisque que les opérateurs privés, qui détiennent 10 % du marché, « ont doublé leur circulation ». Selon nos informations, RFF enregistre une baisse de 25 % des commandes de sillons (créneaux horaires ferroviaires) de la part des entreprises de fret, depuis le début de la crise.
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