Avion d'Air France disparu : aucune pièce n'a été retrouvée

Par latribune.fr  |   |  423  mots
Les débris récupérés jeudi par la Marine brésilienne n'appartiennent pas à l'Airbus d'Air France comme l'armée de l'air l'avait annoncé auparavant, selon un porte-parole militaire.

Les débris récupérés jeudi par la Marine brésilienne n'appartiennent pas à l'Airbus d'Air France comme l'armée de l'air l'avait annoncé auparavant, a déclaré finalement dans la soirée un porte-parole militaire. "Jusqu'à présent, aucune pièce de l'avion (d'Air France) n'a été récupérée", a déclaré à la presse le directeur du département de contrôle de l'espace aérien brésilien Ramon Cardoso.


Dans la matinée, le général Cardoso avait annoncé que la Marine avait récupéré une pièce provenant de la soute à bagages de l'Airbus A330 qui s'est abîmé avec 228 personnes à bord en plein océan Atlantique, dans la nuit de dimanche à lundi. Il a expliqué que cette pièce était "en bois" et qu'il "n'existait pas de pièces en bois sur cet avion". "On peut ainsi confirmer que cette pièce ne faisait pas partie des débris de l'avion", a-t-il dit. L'officier a souligné que la Marine devait récupérer tous les débris rencontrés afin d'être analysés. Selon lui, tous les restes collectés seront transportés à Recife, où est installé le centre de commandement des recherches, et seulement ensuite écartés s'ils s'avèrent qu'il ne font pas partie de l'Airbus. Le général Cardoso a aussi affirmé que l'huile découverte à la surface de la mer était celle "d'un navire, pas d'un avion" car il s'agissait d'huile et pas de kérozène.

A Paris, le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, a appelé une nouvelle fois à la prudence sur les données de l'enquête et indiqué que la priorité était la recherche des boîtes noires. "L'objectif principal, c'est de mettre la main sur ce qu'on appelle les boîtes noires, les enregistreurs de vol", a-t-il déclaré sur RTL.

Le BEA (Bureau d'Enquêtes et d'Analyses) a relevé, dans un communiqué publié jeudi soir, que "de nombreuses informations plus ou moins exactes ou tentatives d'explications de l'accident circulent actuellement", et ajouté que seuls deux éléments étaient établis à ce stade de l'enquête. Il s'agit de la présence, à proximité de la route prévue de l'avion au-dessus de l'Atlantique, de conditions dites de "cellules convectives" (mouvements verticaux de l'atmosphère qui se traduisent par des courants ascendants et descendants), caractéristiques des régions équatoriales. Le BEA relève aussi, "à partir de l'exploitation des messages automatiques transmis par l'avion, l'incohérence des différentes vitesses mesurées" de l'appareil.