Crash de l'Airbus d'Air France : vers une explication ?

Par latribune.fr  |   |  356  mots
Concernant les causes de la catastrophe de l'A330 d'Air France abîmé dans l'Atlantique le 31 mai dernier, le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) estime qu'il se rapproche petit à petit du "but". Cinquante corps ont déjà été repêchés.

Seul organisme en France à mener les enquêtes techniques pour déterminer les causes d'un accident d'avion, le BEA , Bureau d'Enquête Analyse de la DGAC (direction générale de l'aviation civile du ministère des transports) n'est pas encore en mesure de déterminer clairement les causes du crash de l'Airbus A330 d'Air France dans la nuit du 31 mai au 1er juin derniers.

Paul-Louis Arslanian, directeur du BEA considère que le Bureau se rapproche "peut-être effectivement du but". Il se dit même "optimiste". Il a ensuite rappelé que " le maximum est fait pour récupérer les enregistreurs ou les corps" précisant qu'il est quasiment certain que l'avion ne sera pas "entièrement récupéré". Pour l'heure, cinquante corps ont déjà été repêchés.

Le patron du BEA a par ailleurs indiqué qu'il n'avait pas reçu le résultat des autopsies pratiquées sur les corps retrouvés après l'accident précisant que "Les autopsies pratiquées au Brésil sont sous la responsabilité des autorités brésiliennes". Si des Français ont été associés à ces examens,  le médecin enquêteur du BEA n'a pas été autorisé à y participer.

C'est donc sans doute sur les morceaux de l'appareil récupérés en pleine mer que le BEA planche afin de déterminer les causes de ce crash ayant causé 228 morts.

La réaction des compagnies aériennes, qui se seraient " précipitées" de changer leurs sondes Pitot (qui mesurent la vitesse en vol et estimées potentiellement défectueuses sur l'appareil accidenté) n'a suscité aucun commentaire chez Paul Louis Arslanian. Il a simplement mis en garde contre le fait de mélanger, d'une part l'enquête -qui avait pour but de comprendre ce qui s'était passé- et d'autre part, "l'approche légitime d'entreprises qui ne veulent prendre aucun risque".

"A la fin de l'enquête, on pourra éventuellement dire: c'était nécessaire ou pas nécessaire. C'était utile ou pas utile. Nous sommes tous devant un problème complexe, on ne sait pas tout", a-t-il conclu.