Pierre Blayau; le directeur de la branche transport et logistique de la SNCF, s?exprimait ce mercredi devant l?association TDIE (transport développement inter modalité environnement) qui avait réuni des députés et des sénateurs. Devant cet auditoire, le dirigeant a une fois de plus dressé « un constat assez douloureux » de l?activité fret de la SNCF. « Le fret fera perdre à la SNCF 600 millions d?euros cette année entrainera 600 millions d?euros de sortie de trésorerie ». « Si on continu comme ça pendant trois ou quatre ans, on mettra la SNCF en danger », notamment en captant les capacités d?investissements qui pourraient être utilisés pour l?activité de transport de voyageur et le développement des lignes à grande vitesse.

Après un an aux commandes de cette division du transporteur, Pierre Blayau juge que le fret à malgré tout un avenir à la SNCF. «Si on s?organise mieux, on peut travailler mieux, sans toucher au statut des 14.000 cheminots employés ». Mais « il n?y a pas d?avenir si on reste dans la crispation ».

Pierre Blayau a trois pistes de travail : mettre en place une organisation plus performante, amélioré le service clients, et utiliser différemment les ressources. « Si nous faisons cette mutation, nous économiserons 400 millions d?euros de trésorerie par an qui pourrait être investit », estime le responsable.

Mais il prévient que la route sera longue. « Ce n?est pas en deux ans que l?on pourra réussir », prévient Pierre Blayau qui évoque plutôt un objectif pour 2020-2025. Tout commencera dans les semaines à venir avec le début des négociations avec les syndicats. C?est eux qui auront la primeur des détails du plan de sauvetage du fret de la SNCF.