SNCF : première perte semestrielle depuis 2003

L'entreprise publique subit de plein fouet les conséquences de la crise. Le fret notamment contribue pour 65% à sa perte.

C'est une première depuis 2003 pour la SNCF. L'entreprise ferroviaire annonce ce mercredi une perte nette de 496 millions d'euros au premier semestre. Par comparaison, l'an dernier, le groupe enregistrait un bénéfice net de 418 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires de la SNCF s'établit à 11,94 milliards d'euros, en baisse de 4%, soit 502 millions d'euros de moins par rapport au premier semestre 2008. Ce chiffre avait déjà été dévoilé le 17 juillet dernier.

Son résultat opérationnel courant accuse le coup avec une perte de 194 millions d'euros, en baisse de 639 millions d'euros par rapport à 2008.

Ces mauvais résultats sont essentiellement dus au ralentissement du trafic de fret.  Alors qu'elle ne représente que 6% de son activité, cette branche contribue à 65% à ses pertes. Le fret affiche ainsi une perte de 323 millions d'euros. La compagnie de transport a dû faire face à un important ralentissement des échanges commerciaux, notamment dans l'automobile et la sidérurgie.

Autre responsable de cette dégradation, Geodis, la filiale logistique. Celle-ci enregistre une contraction de son activité à 3,4 milliards d'euros au premier semestre 2009 contre 4 milliards au premier semestre 2008, soit une baisse de 15,6%.

La branche voyage accuse aussi le coup de la baisse du trafic avec un recul de 1,7% au premier semestre, soit une baisse de 62 millions d'euros. Des mauvais résultats qui s'expliquent aussi par la baisse du trafic sur les lignes Eurostar de 7%.

La SNCF s'est également engagé dans un vaste programme d'investissement de 1,1 milliard d'euros.

"Cet engagement, dans une période où SNCF est fortement touché par la crise, met en tension notre structure financière. C'est la raison pour laquelle, nous ne relâchons aucun effort pour maîtriser nos charges et pour traiter des difficultés structurelles du fret ferroviaire (...) Ces sujets structurels affectent notre capacité d'autofinancement de plus de 500 millions d'euros au premier semestre 2009. La résolution urgente de ces défis est engagée", explique Guillaume Pepy, président de SNCF dans le communiqué.

Aucune prévision exacte n'a été faite pour la suite de l'exercice. Guillaume Pepy précise juste que "dans ce contexte difficile, je maintiens nos objectifs stratégiques de développement pour faire de SNCF l'un des premiers groupes mondiaux de mobilité et de logistique, dans un secteur de plus en plus vital, du fait des enjeux écologiques et énergétiques".

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Commentaires 3
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Que les détracteurs de la taxe carbone réfléchissent à l'avantage que la SNCF pourra en tirer.

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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exemple de l'incompétence commerciale de la SNCF: le Teoz paris-clermont du dimanche 23 août départ 9h01. Aucune proposition de place dernière minute à 17 euro, 8 heures avant le départ. Ce train circule 2/3 tiers des places inoccupées après mesurage...

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Les mauvais !!! Ils augmentent les tarifs tous les 6 mois mais ca ne les empeche tjs pas de faire des pertes :0))

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