Polémique après la catastrophe ferroviaire en Belgique

Par latribune.fr  |   |  307  mots
Au lendemain de la catastrophe ferroviaire, la compagnie de chemins de fer belges, la SNCB, accuse la Commission européenne d'être responsable du drame.

La compagnie de chemins de fer belges et la Commission européenne se renvoient la balle concernant la responsabilité dans la catastrophe ferroviaire de lundi. Juste après le drame qui a coûté la vie à 18 personnes, Luc Lallemand, le patron d'Infrabel, le gestionnaire du réseau ferroviaire belge, a déclaré que le train soupçonné d'avoir grillé un feu rouge n'était pas équipé du système d'arrêt automatique. Cette annonce dédouane la société et le possible mauvais entretien des voies.

Du coup, c'est la SNCB qui est en ligne de mire. Pour se défendre, elle accuse la Commission européenne. En effet, selon le président de la SNCB, Marc Descheemaecher, les lenteurs du processus d'harmonisation des règles européennes sur le freinage automatique expliquent que ce système ne devait être mis en place que progressivement sur le réseau ferré belge de 2006 à 2013.

"L'Union européenne a décidé d'une norme puis en a changée pour une autre. De ce fait, la SNCB et Infrabel ont décidé d'adopter la norme la plus performante, qui permette aux trains belges de rouler dans les autres pays en reconnaissant les systèmes d'arrêt d'urgence en vigueur chez eux" a souligné Anne Woygnet, porte-parole de la SNCB.

La Commission européenne a immédiatement réagi à ces accusations. "Les accusations qu'on a lues ce matin" dans la presse belge "ne sont pas du tout fondées", affirme un porte-parole du commissaire européen au Transport Siim Kallas. Selon un expert des questions de transport de la Commission, "nous n'avons absolument pas empêché l'Etat belge ou la SNCB de s'équiper d'un système national de sécurité".

De leur coté, les cheminots ont lancé une grève surprise ce mardi afin de dénoncer leurs conditions de travail.