Grève dans les ports français

Par latribune.fr  |   |  404  mots
Plusieurs grands ports français étaient à l'arrêt ce vendredi, en solidarité avec le port de Nantes, où les négociations concernant l'application locale de la réforme portuaire se déroulent dans un climat difficile.

Les principaux ports français ont été fortement perturbés ce vendredi par une grève surprise appelée par la CGT en solidarité avec les salariés du port de Nantes-Saint-Nazaire.

Le port de Nantes est en effet en grève après l'échec de négociations concernant l'application de la réforme portuaire. La CGT réclame - outre les différentes garanties fournies au niveau national pour le transfert des personnels vers le privé - une indemnité "pour compenser la perte de leur statut". "L'Etat met son veto" à cette demande, selon le syndicat.

La tension est montée d'un cran jeudi lorsque le préfet de Loire Atlantique a ordonné la réquisition de non-grévistes pour permettre le départ du paquebot neuf MSC Magnifica qui était bloqué par la CGT. Selon le constructeur STX, la "libération" du navire était la condition sine qua non pour signer une nouvelle commande avec l'armateur italien MSC et préserver l'avenir du dernier grand chantier naval français. Mais les syndicalistes ont considéré la réquisition comme "un délit d'entrave à la grève", selon Jean Canonge, secrétaire général du syndicat CGT du port de La Rochelle.

La Fédération nationale des ports et docks (FNPD-CGT) a ainsi appelé à une grève de 24 heures, qui a été massivement suivie dans les grands ports français tant par les ouvriers dockers que par les agents des ports, selon les syndicats CGT.

Marseille, Le Havre et Dunkerque à l'arrêt

A Marseille, premier port de France, la direction du Grand port maritime a indiqué que l'activité était "arrêtée" sur tous les terminaux. Au delà du problème de Nantes, la CGT voulait dénoncer "la situation catastrophique du port de Marseille et des professions concernées".

Au Havre, le mouvement a entraîné l'arrêt de l'activité sur tous les terminaux à conteneurs qui constituent la principale activité du port, les liaisons par car-ferry avec la Grande-Bretagne et la manutention des produits pétroliers restant assurées.

A Dunkerque, le port Est était "à l'arrêt" à la suite de ce mouvement qui concernait "une petite centaine de personnes", tandis que le port ouest privatisé fonctionnait normalement, selon la CGT.

Le mouvement touchait aussi, dans des proportions variables, les ports de Calais, Rouen, Bordeaux et La Rochelle où l'entrée principale était bloquée par une trentaine de grévistes.