Bloqué à l'aéroport ? Vos recours et alternatives

Le volcan islandais en éruption n'en finit pas de perturber les départs en vacances de Pâques. Compagnies aériennes et voyagistes sont sur les dents pour tenter de limiter les conséquences pour les passagers. Quels sont les droits des passagers ? Leurs recours ? Petit tour d'horizon.

Tour-opérateurs : cas de force majeure

Que se passe-t-il pour les passagers qui ne peuvent pas partir ? Les clients ayant réservé un forfait (vol et séjour) auprès d'un tour-opérateur doivent faire preuve de patience. Leur prestataire n'est pas tenu de les indemniser car c'est un cas de force majeure indépendant de la volonté du professionnel.

Si le passager refuse de partir lorsque ce sera à nouveau possible, il en sera pour ses frais. Dans ce cas, les tour-opérateurs ont toutefois l'habitude de concéder des gestes commerciaux ou de proposer de décaler le voyage sur les mois suivants.

La situation est plus favorable pour les clients coincés à destination. Leur forfait est prolongé sans frais jusqu'à ce qu'ils puissent rentrer.

Vols secs : report ou remboursement

Concernant les vols secs, le droit européen prévoit que les indemnisations aériennes ne s'appliquent pas lorsque le retard ou l'annulation du vol est dû à des "circonstances exceptionnelles". Les clients ont le choix entre reporter leur voyage ou se faire rembourser le billet.

Le nombre de passagers optant pour le remboursement définira le coût de cet incident pour les compagnies aériennes. Auquel s'ajoutera l'obligation pour elles de prendre en charge les coûts financiers pour leurs passagers en attente de départ.

Air France a ainsi réservé pour eux 2.000 chambres d'hôtels et des bons de restauration.

Enfin, en cas de forte affluence dans les aéroports malgré les messages d'avertissement, ou en cas de saturation du parc hôtelier, les aéroports de Paris se sont équipés de matelas. ADP, l'exploitant des aéroports parisiens, a demandé aux points repas et aux restaurants de rester ouverts toute la nuit.

Pour ces fournisseurs et les hôteliers installés à proximité des aéroports, l'événement sera une aubaine.

Assurances : peu de recours

Les assurances annulation souscrites en même temps que l'achat du billet ne concernent que le voyageur lui-même subissant un coup dur au dernier moment et contraint de renoncer à son voyage en raison d'une maladie, d'un accident, du décès d'un proche notamment.

Le cas d'une catastrophe naturelle ou de conditions météo exceptionnelles n'est en général pas prévu.

En revanche, les frais dus au retard peuvent être couverts mais ils sont plafonnés (autour de 300 euros).

Les cartes bancaires utilisées pour payer le voyage incluent souvent des assurances annulation ou retard. Plus la carte est haut de gamme, plus les montants d'indemnisations pour les frais imprévus notamment sont élevés. Mais lorsque l'annulation a été décidée par les autorités de l'aviation civile en cas de circonstances extraordinaires avant l'heure prévue du voyage, l'indemnisation peut être exclue (dans la carte Premier par exemple).

Il faut donc lire les petites lignes du contrat. Et, en toute hypothèse, garder précieusement tous les documents pour constituer son dossier : facturettes de paiement, notes d'hôtel, billets...

Trains, ferrys et autocars mettent les bouchées doubles

Outre les hôtels, quelques transporteurs espèrent bénéficier d'un report de passagers. Ainsi, la compagnie Sea France s'est organisée pour transporter plus de passagers vers l'Angleterre. Pour samedi, elle a enregistré 1.800 réservations supplémentaires de passagers avec véhicules, sans compter les passagers sans réservation.

Du côté du rail, la SNCF a renforcé son service sur les liaisons internationales. Huit trains supplémentaires (6.500 places supplémentaires) Eurostar ont été mis en place, les rames Thalys ont été doublées sur certains trains (1.900 places supplémentaires) et quatre TGV Lyria pour Genève seront doublés samedi (près de 2.000 places supplémentaires). Le trafic dans la métropole reste perturbé par la grève.

Dernière solution: les autocars. Les compagnies enregistrent elles aussi un afflux de voyageurs.

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Commentaires 12
à écrit le 20/04/2010 à 10:11
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Je vois que certains d'entre vous n'ont pas dépassé l'âge mental de 10 ans. Je voyage en avion et c'est pas pour cela que je suis pétée de thune. Non, j'économise pour voir le monde, pour m'instruire, pour éviter de vivre dans un rayon de 1000 km². C...

à écrit le 20/04/2010 à 4:06
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ayant pris une assurance aupres de fram indiquant le remboursement en cas de catastrophe naturelle celle-ci m'a indiquè qu'une eruption volcanique n'etait pas consideree comme catastrophe naturelle!!!!!!!! bravo

à écrit le 20/04/2010 à 1:38
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On peut se demander comment AIR FRANCE fonctionne pour les longs courriers Réunion Paris et paris réunion. les autres compagnies (Corsair et Air austral) ont fait décoller des appareils avec atterrissage à Toulouse Marseille ou Bordeaux. cela fait un...

à écrit le 19/04/2010 à 21:29
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Bloqué à Portsmouth, j'ai eu la chance de trouver des billets de ferry pour la France sur le site www.aferry.fr car les sites des compagnies transmanche étaient surchargés

à écrit le 19/04/2010 à 9:30
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Il ne faut faire la confusion entre les cygalles qui partent en vacance sans le sou et surtout sans réserves personnelles, elles qui doivent se débrouiller elles mêmes. Pour ce qui est de la famine évenentuelle possible en cas d'aggravation des faits...

à écrit le 19/04/2010 à 8:20
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Il ne faut jamais dire qu'ils se débrouillent, puisqu'un jour si le Volcan s'intensifi peut être vous aurez vous même besoin d'aide (plus de recolte plus de nouriture), donc, arrêter de parler dans le vide. D'ailleurs partir à l'étranger ce n'est pas...

à écrit le 19/04/2010 à 6:15
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On voit à la télé des voyageurs expliquer qu'ils n'ont plus d'argent à plusieurs milliers de kms de chez eux, cela relève d'une irresponsabilité INFANTILE, seuls des bourrins, souvent bacheliers ce qui en dit long sur l'éducation, sont capables de pa...

à écrit le 19/04/2010 à 4:52
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Etant une petit voyageur ,partant à l'étranger j'ademet toujours une part d'incertitude sur mon voyage .Cette part je l'ai touours assumé ,l'idée ne me viendrait pas de demander à l'Etat de m'assumer. De même pour tous ceux prenant des risques tels l...

à écrit le 19/04/2010 à 3:51
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hélas "cas de force majeur" il n'y a pas que des riches voyageurs certains économisent toute l'année pour partir. Avez- vous bien réfléchi avant d'écrire votre commentaire. Chacun à le droit de voyager si bon lui semble et arrêtez d'écrire de telles ...

à écrit le 18/04/2010 à 20:01
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l'un des recours altérnatif sera de faire un lourd régime. comme ça, dans l'attente du retablissement du trafic quelques kilos vont nous quiter. Ca nous permettra de partir petit à petit.

à écrit le 18/04/2010 à 15:41
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Nous sommes dans le CAS DE FORCE MAJEUR et il est hors de question que le contribuable soit mis à contribution. Les voyageurs par avion sont de riches voyageurs qui n'hésitent pas à la dépense, ils doivent donc assumer eux mêmes les conséquences de l...

à écrit le 18/04/2010 à 14:34
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ils sont devenus fous nos dirigeants . La paralysie de la circulation aérienne est consécutive à des élucubrations de gens incompétants et pétochards . Le volcan islandais il est à 2500km de Paris et les nanocendres au m3 ne vont pas obturer les masq...

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