Nuage volcanique : l'heure des comptes

Alors que le ciel européen autorise une reprise progressive du trafic, les compagnies aériennes dont les avions sont restés cloués au sol à cause du nuage volcanique islandais pendant au moins 5 jours, chiffrent leurs pertes. Pour l'Association internationale des transports aériens (IATA), ce volcan leur a coûté 1,7 milliards de dollars. Une facture que les compagnies veulent partager.

Le volcan islandais Eyjafjöll, en éruption depuis une semaine se calme enfin. Mais la paralysie puis les fortes perturbations du trafic aérien européen que son panache a provoqués, ne calment pas les compagnies aériennes, fortement impactées.

Ce mercredi, l'Association internationale des transports aériens (Iata) annonce que ce volcan a coûté aux compagnies aériennes 1,7 milliard de dollars (1,3 milliard d'euros) après avoir jusque-là fait état un manque à gagner de plus de 200 millions de dollars par jour.

Depuis, IATA a affiné ses comptes en ajoutant les coûts supportés par les compagnies pour l'hébergement, la nourriture et parfois le transport par d'autres moyens de voyageurs bloqués. Et de préciser que lorsque les perturbations étaient les plus importantes, entre le 17 et le 19 avril, 29% du trafic mondial et 1,2 million de passagers ont été affectés et le coût estimé pour les transporteurs était de 400 millions de dollars par jour. Or, le blocage au sol des avions a permis de réaliser des économies de carburant d'environ 110 millions de dollars par jour, reconnaît l'association. Rapidement montée au créneau face aux restrictions de vol jugées excessives, elle répète que cette situation extraordinaire a été aggravée par les mauvaises décisions prises par les pouvoirs publics. IATA maintient son appel aux gouvernements concernés afin qu'ils étudient les moyens d'indemniser les compagnies aériennes pour leur pertes de revenus. Pertes que les compagnies évaluent peu à peu.

En France, une réunion avec les professionnels du secteur aérien et touristique a permis d'évaluer l'impact financier de ce nuage vocanique à 200 millions d'euros dont 150 millions pour les compagnies.

Au sujet d'éventuelles aides, le secrétaire d'Etat au Tourisme, Hervé Novelli a précisé mardi soir qu'elles se feront sous la surveillance de la Commission européenne et concerneront plutôt les compagnies de taille moyenne. Ce soutien détaillé lundi prochain devrait se manifester sous la forme d'aides à trésorerie via l'établissement public Oséo, via une médiation du crédit, mais aussi d'autres mesures concernant un droit à indemnisation du chômage partiel, ou encore un étalement des charges sociales.

Ce mercredi, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a réclamé la création d'un fonds spécifique pour venir en aide aux compagnies aériennes. Elle est également favorable au fait de "débloquer des dispositifs pour les agences de voyage et les tours opérateurs" qui pâtissent de ces événements.

Insistant sur la nécessité pour les entreprises françaises de produire davantage dans l'Hexagone, le ministre de l' Industrie, Christian Estrosi a estimé Christian Estrosi, a estimé les perturbations dans le trafic aérien européen n'avaient pas provoqué à ce stade de "difficultés majeures" pour l' industrie française.

 

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Commentaires 2
à écrit le 21/04/2010 à 14:40
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Partager les pertes ? Mais les bénéfices à quand le partage.

à écrit le 21/04/2010 à 9:29
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l'incurie des états , la trouille des dirigeants sont autant d'encouragements au désintérêt de la chose publique . Sarko , la gauche , le statut on n'en veut plus . EXIT !

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