"Ryanair se pliera aux réglementations européennes injustes". Michael O'Leary, le directeur général de la compagnie à bas coûts, a dû faire machine arrière après avoir annoncé mercredi qu'il souhaitait limiter le remboursement des dépenses occasionnées par la paralysie du trafic aérien "au prix initial du billet payé par chaque passager".

Rappelé à l'ordre par la Commission européenne et les autorités irlandaises et britanniques, Ryanair est revenu sur cette décision ce jeudi. La compagnie accepte de rembourser les frais supplémentaires "d'un montant raisonnable et justifiés par un reçu". Michael O'Leary, qui a reconnu avoir commis une erreur, a indiqué avoir "cédé à la pression de la presse et des clients, mais certainement pas à celle de quelques politiciens idiots".

Dans ce contexte, l'Union européenne a enjoint toutes les compagnies aériennes à respecter les droits des passagers. "Il n'y a pas de droits des passagers au rabais pour les compagnies à bas coûts. Ryanair devra les appliquer comme toute autre compagnie," a souligné jeudi Helen Kearns, porte-parole de la Commission en charge des Transports.

Un règlement européen de 2004 prévoit en effet que les passagers d'un vol au départ des aéroports de l'Union peuvent réclamer le remboursement des frais occasionnés par une annulation de vol (hôtel, repas), sauf s'ils ont demandé le reboursement de leur billet. Cette procédure est également valable pour les tous les vols des compagnies européennes à destination de l'UE.