La nouvelle loi sur l'électricité pourrait faire augmenter le prix... du billet de train

Depuis 2007, la SNCF achète son électricité à un tarif spécifique, appelé tarif réglementé transitoire d'ajustement du marché (tartam), situé entre les tarifs réglementés d'EDF et les prix de marché plus élevés. Or, la loi Nome ne prévoit pas de reconduire ce tarif préférentiel au delà de juin 2011.

Le prix du billet de train pourrait s'envoler en France si la nouvelle loi sur l'électricité est adoptée, déclare le directeur des achats de la SNCF, premier consommateur du pays pour ce type d'énergie.

La SNCF estime que la loi sur la nouvelle organisation du marché de l'électricité (Nome), qui sera examinée la semaine prochaine par les députés, pourrait entraîner une hausse de 25% de sa facture d'électricité en 2011, a dit Pierre Pelouzet. "Soit le surcoût est absorbé par l'entreprise, ce qui va accroître sa dette, soit par les régions, soit il sera reporté sur le billet", a-t-il expliqué à Reuters.

Depuis 2007, la SNCF achète son électricité à un tarif spécifique, appelé tarif réglementé transitoire d'ajustement du marché (tartam), situé entre les tarifs réglementés d'EDF et les prix de marché plus élevés. Or, la loi Nome ne prévoit pas de reconduire ce tarif préférentiel au delà de juin 2011, à la demande des instances européennes, pour des questions de respect de la concurrence.

La loi prévoit en revanche qu'EDF revende jusqu'à un quart de son électricité d'origine nucléaire à ses concurrents mais cette électricité dite "de base" correspond à la part stable de la demande et non aux pics de consommation. La SNCF, dont les dépenses au moment des pic de consommation représentent deux tiers de ses besoins, devra donc acheter l'électricité des heures de pointe aux prix du marché.

L'électricité de pointe coûte plus cher car des centrales à gaz, à charbon et au fioul sont allumées pour satisfaire l'augmentation de la consommation. Selon Pierre Pelouzet, la facture d'électricité de 2010 s'élèvera à 315 millions d'euros. La RATP sera soumise aux même difficultés que la SNCF, a aussi expliqué François-Michel Gonnot, député UMP de l'Oise.

Le surcoût pour la RATP se chiffrerait, selon lui, en dizaine de millions d'euros. "Le surcoût va in fine soit se retourner sur les collectivités et les entreprises qui financent le syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) soit, soyons clairs, sur les tickets de métro", a-t-il dit.

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