AF 447 : Airbus et Air France débloquent 7 millions pour retrouver les boîtes noires

Par Fabrice Gliszczynski  |   |  405  mots
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Dix-huit mois après le crash du vol Rio-Paris, l'avionneur et la compagnie aérienne se sont mis d'accord pour apporter les fonds nécessaires à la relance des recherches des boîtes noires qui gisent par 4.000 mètres de fond quelque part dans l'Atlantique.

Sept millions d'euros. C'est la somme que vont débloquer à 50-50 Airbus et Air France pour financer la quatrième phase de recherches de l'épave de l'AF447 qui s'est abîmé dans l'Atlantique le 1er juin 2009 faisant 228 victimes. Ceci selon des sources internes du comité exécutif de l'une des deux entreprises concernées. Annoncée fin novembre, cette phase de recherches débutera en février 2011. L'objectif est de retrouver les boîtes noires et tout ou partie du fuselage de l'Airbus pour mieux comprendre les raisons de l'accident... tout en espérant que les boîtes ne soient pas endommagées. Elles gisent par quelque 4.000 mètres de fond.

Les trois phases précédentes ont déjà coûté une vingtaine de millions d'euros, payés en grande partie par l'avionneur et la compagnie aérienne. Sur les plus de 10 millions apportés par Airbus et Air France pour la troisième phase au printemps, une petite partie n'a pas été utilisée. Elle s'ajoutera aux 7 millions. "Airbus et Air France financent la localisation de l'épave, explique un proche du dossier. Si l'épave est localisée, les deux entreprises, en particulier Air France souhaiterait que l'État prenne en charge l'opération de repêchage."

Par rapport aux phases précédentes, les recherches seront différentes en raison de leur durée qui devrait être plus longue étant donné le nombre plus important de zones à couvrir. Elles se feront en deux temps.  "Nous mobilisons dans un premier temps des moyens pour localiser l'épave. Puis, si on y parvient, une cinquième phase sera lancée pour aller la chercher." Une façon de procéder qui correspond aux desiderata d'Air France et d'Airbus, après l'échec des dernières recherches au printemps.

"Il y a eu une surmobilisation des moyens pour la troisième phase. Si l'on avait scindé les deux étapes, nous aurions eu l'argent nécessaire pour financer la quatrième phase", assurent les mêmes sources, qui rappellent le coût très élevé de la location du matériel de repêchage qui n'a pas été utilisé.

La troisième phase a couvert une zone de 1.700 km2. Seuls 200 km2 de la zone définie n'avaient pas été explorés. De nouveaux calculs ont été établis pour localiser l'épave. Seuls 3 % des débris de l'avion et 50 corps ont été repêchés.