Les compagnies aériennes engrangent des bénéfices records

Selon l'association internationale du transport aérien (Iata), le secteur va dégager plus de 15 milliards de dollars de bénéfices en 2010. En septembre, l'objectif tablait sur un bénéfice de 8,9 milliards. Le millésime 2011 sera moins bon avec des bénéfices envisagés de 9,1 milliards.
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Après avoir enregistré une des plus lourdes pertes de son histoire en 2009, le secteur du transport aérien va cette année dégager des bénéfices jamais atteints. Selon l'Association internationale du transport aérien (IATA), dont les membres représentent 93% du trafic mondial (les low-cost n'en font pas partie), les compagnies aériennes vont enregistrer un profit net record de 15,1 milliards de dollars. Soit quasiment un doublement de la dernière prévision réalisée en septembre qui tablait sur 8,9 milliards.

A l'origine de cette performance dépassant toutes les attentes, la nette amélioration de la conjoncture économique mondiale. Pour en mesurer l'importance, il faut se souvenir que le secteur a perdu 51 milliards au cours de la dernière décennie. Le marché aérien mondial est tirée par les compagnies asiatiques, notamment chinoises, qui vont représenter la moitié des bénéfices du secteur (7,7 milliards de dollars), mais aussi par les américaines (+5,1 milliards) tandis que les transporteurs européens traînent la patte avec un maigre profit de 400 millions.

"Nous relevons nos prévisions de bénéfices pour l'industrie aérienne en raison d'un solide redressement des recettes et une utilisation nettement meilleure des capacités des avions", a expliqué l'IATA lors de la journée des médias au siège de l'organisation à Genève.

Pour autant, ces résultats restent relativement médiocres au regard des 565 milliards de chiffre d'affaires. La marge n'est que de 2,7% "Si les compagnies aériennes étaient des organisations caritatives, ce serait un résultat formidable. Mais dans les affaires, cela signifie clairement que nous restons un secteur malade", a estimé le président de l'Iata Giovanni Bisignani, prévenant d'ores et déjà: "L'année prochaine sera plus difficile".

Il table sur des profits nets à 9,1 milliards de dollars. Le secteur devrait ainsi "être confronté à des conditions plus difficiles que celles auxquelles nous faisons face actuellement", a ajouté le président de l'Iata. Le prix du baril notamment.


 

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