Ryanair table sur un bénéfice annuel d'au moins 380 millions d'euros

Ryanair, première compagnie "low cost" européenne, a annoncé ce lundi anticiper un résultat annuel dans le haut de ses attentes, le renchérissement de ses tarifs moyens et du nombre de passagers devant compenser les perturbations dues aux grèves et au mauvais temps.
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Pour l'exercice 2010-2011, clos fin mars, la compagnie irlandaise à bas coûts table sur un résultat net dans le haut d'une fourchette comprise entre 380 et 400 millions d'euros.

Pour son troisième trimestre fiscal clos fin décembre, Ryanair a accusé une perte nette de 10 millions d'euros, similaire à celle de 11 millions d'euros enregistrée au troisième trimestre de 2009-2010. Le trimestre octobre-décembre, le plus calme de l'année, est traditionnellement un trimestre déficitaire pour les compagnies aériennes.

Le chiffre d'affaires a crû, lui, de 22% à 746 millions d'euros, grâce à une hausse de 6% du nombre de passagers transportés qui a atteint 17 millions et à une augmentation des tarifs de 15%.

"Cette petite perte du troisième trimestre est décevante, alors que nous étions partis pour atteindre l'équilibre mais les résultats ont été affectés par une série de grèves de contrôleurs aériens ainsi qu'une série de fermetures d'aéroports en décembre dues au mauvais temps", a expliqué le directeur général du groupe, Michael O'Leary.

Ryanair n'a pas chiffré le coût de ses perturbations. Ses concurrents EasyJet et Air Berlin ont annoncé la semaine dernière qu'ils passeraient respectivement des charges de 31 millions de livres (36 millions d'euros) et de 30 millions d'euros respectivement dans leurs comptes en raison des grèves et des problèmes météorologiques. Ryanair a annulé plus de 3.000 vols au troisième trimestre, contre un peu plus de 1.400 annulations un an auparavant. Le mois dernier, Ryanair a annoncé qu'il irait en justice après l'annulation de 500 vols due à une grève des contrôleurs aériens en Espagne.

Au quatrième trimestre, Ryanair devrait continuer à bénéficier d'un meilleur équilibre des nouvelles destinations, en termes de passagers transportés et de tarifs moyens, a expliqué Michael O'Leary.

La compagnie compense les difficultés économiques en Irlande par un développement dans des pays comme l'Espagne et l'Italie.

La compagnie "low cost", souligne son directeur général, a été protégée des hausses du cours du pétrole par sa stratégie de "hedging" sur les prix des carburants. Ils sont déjà fixé à 90% pour le quatrième trimestre à un prix de 750 dollars la tonne, alors que le cours actuel est de 890 dollars la tonne.

Ryanair dit profiter de la hausse des tarifs sous forme de surtaxe sur les carburants que doivent afficher les compagnies aériennes traditionnelles sur un grand nombre de vols sur de courtes distances.

"Cela accroît l'écart entre leurs tarifs et les nôtres", commente Howard Millar, directeur financier de Ryanair.

Ryanair serait intéressée par l'acquisition de la participation de 25% détenue par l'Etat irlandais dans son concurrent Aer Lingus si elle venait à être mise en vente par un nouveau gouvernement à la recherche d'argent frais, a indiqué Howard Miller.

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Commentaires 2
à écrit le 31/01/2011 à 16:04
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Ryanair, ce n'est pas cette compagnie aérienne subventionnée par les CCI?

le 24/02/2011 à 11:26
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sisi, mais pas que! le résultat c'est qu'elle touche environ 650 millions de subventions publiques par an a travers l'europe. Soit quasiement le double de ses bénéfices! a part ça Ryanair est un modèle économique très rentable?

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