Le consortium réunissant Talgo, Adif, OHL et huit autres entreprises espagnoles auraient remporté un contrat de construction d'un TGV pour l'Arabie Saoudite. Le train desservira cinq gares entre Djeddah et Médine via La Mecque, soit un parcours de 450 kilomètres. Baptisé "Al Hamarain" (les deux lieux saints), le projet est estimé à 7 milliards d'euros selon la presse espagnole.
Aucune des sociétés sélectionnées n'a voulu s'exprimer sur cette nouvelle. Lundi, un porte-parole du ministère des transports tempère mais ne cache pas son optimisme, déclarant que "le processus est très avancé, [et que] la candidature espagnole est en bonne position, mais ce n'est pas encore finalisé".
L'attribution de "Haramain High Speed Rail Corridor" a fait l'objet d'un face-à-face tendu entre la France et l'Espagne qui est le pays européen où il y a le plus de voies ferrées. Cela avait été un des sujets de discussions lors de la visite en Arabie Saoudite du premier ministre François Fillon, en février car la SNCF et Alstom s'étaient liés pour répondre à l'appel d'offre.
Ce qui pourrait expliquer la préférence des Saoudiens pour le projet espagnol, c'est son prix. Alors qu'au départ, la valeur du projet avait été évaluée à 10 milliards d'euros, les espagnols ont consenti à réduction du coût total de 30%.
Si Riyad confirme que le consortium ibérique est bien vainqueur de ce contrat, il s'agira d'une seconde claque saoudienne donnée au savoir-faire français, car elle avait perdu, l'an dernier, un contrat de construction de plusieurs centrales nucléaires dans le pays (un projet présenté par EDF et Areva).
Une fois confirmé, les vainqueurs seront chargés de la maintenance et de l'exploitation de la ligne pendant 12 ans. Chaque année, le pèlerinage à la Mecque attire 2,5 millions de musulmans du monde entier.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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