Fortes perturbations à la SNCF suite à l'agression d'un contrôleur

Par latribune.fr  |   |  500  mots
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Plusieurs sites de la SNCF ont voté ce vendredi la reprise du travail après le mouvement spontané déclenché la veille par la violente agression d'un contrôleur du train Corail Lyon-Strasbourg. Ce début de reprise, dans l'attente d'autres assemblées générales un peu partout en France, a été décidé à Besançon, La Rochelle et à Paris Sud-Est (gare de Lyon), alors que le trafic restait très perturbé ailleurs.

Plusieurs sites de la SNCF ont voté ce vendredi la reprise du travail après le mouvement spontané déclenché la veille par la violente agression d'un contrôleur du train Corail Lyon-Strasbourg. Ce début de reprise, dans l'attente d'autres assemblées générales un peu partout en France, a été décidé à La Rochelle, Besançon et à Paris Sud-Est, c'est à dire gare de Lyon, a-t-on appris auprès de la direction.

Parallèlement, la direction de la SNCF, dont le trafic est fortement perturbé depuis la veille, a reçu dans la matinée un à un les représentants syndicaux et s'est engagée à présenter dès lundi un plan d'urgence avec les services de sécurité. Le syndicat Unsa "considère qu'il est temps de reprendre le travail", a déclaré à l'issue de la rencontre Roger Dillenseger, secrétaire général adjoint de l'Unsa. Il a précisé que la direction allait notamment cartographier les zones où ont lieu le plus fréquemment des incivilités.

Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a appelé sur différents médias les cheminots à ne pas pénaliser les clients, dont des milliers ont été un temps bloqués jeudi en fin de journée dans des gares.

Les trains circulaient peu vendredi matin à l'exception du réseau Transilien en Ile-de-France sur lequel le trafic est quasiment normal. Le trafic était normal également pour Thalys et Eurostar, a fait savoir la SNCF, qui a invité ses clients à emprunter un autre moyen de transport dans la mesure du possible ou à reporter leur voyage.

Un train sur trois ou quatre circulait sur les réseaux TER et TGV, avec des perturbations plus fortes sur le Sud-Est et le Nord que sur l'Ouest, a dit Guillaume Pepy, sur RTL.

L'agression du contrôleur a provoqué jeudi l'indignation de ses collègues qui ont cessé le travail et provoqué de fortes perturbations du trafic ferroviaire partout en France. Aucun train de nuit n'a circulé dans la nuit de jeudi à vendredi. Tous les voyageurs présents dans les gares ont pu rejoindre leur destination ou être assistés pour trouver un hébergement pour la nuit, précise la SNCF .

Guillaume Pepy a invité dans la matinée les syndicats à se montrer raisonnables. "L'émotion est grande et je la comprends mais il ne servirait à rien de pénaliser les usagers parce qu'un déséquilibré a commis un geste fou", a-t-il dit.

Selon le récit de la SNCF, le contrôleur a reçu huit coups de couteau alors qu'il intervenait auprès d'un passager "au comportement déséquilibré et agressif".
Touché au bras et à l'abdomen, perdant beaucoup de sang, l'homme a été transporté par hélicoptère à l'hôpital de Besançon dans un état jugé très préoccupant. L'agresseur, âgé d'une trentaine d'années, a été interpellé et placé en garde à vue. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative de meurtre aggravé.