Feu vert pour un TGV entre Londres et le nord du Royaume-Uni

Le gouvernement britannique a donné son feu vert, ce mardi, à une ligne de train à grande vitesse entre Londres et le nord du pays. Ce projet controversé de 40 milliards d'euros vise à rattraper une partie du retard de la Grande-Bretagne sur ses voisins.
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La ministre des Transports du Royaume-Uni, Justine Greening, a déclaré ce mardi avoir "décidé que la Grande-Bretagne devait se lancer dans le projet d'infrastructures de transport le plus important depuis la construction des autoroutes."  Le premier tronçon de la ligne relierait Londres à Birmingham, à 170 km au nord de la capitale, en 2026 pour un temps de trajet ramené de 1 h 30 à 50 mn. D'ici à 2032-2033, la ligne serait prolongée vers le nord, via deux branches, l'une vers Manchester, l'autre vers Leeds, pour près de 40 milliards d'euros. 

Les défenseurs de l'environnement et certains élus conservateurs s'opposent à ce projet baptisé HS2 ("High Speed 2"), car le tracé passe par plusieurs de leurs fiefs électoraux. La première phase doit être soumise au Parlement l'an prochain. C'est le seul projet d'envergure à avoir été épargné par les coupes budgétaires du gouvernement du conservateur David Cameron. Le Premier ministre en a fait un symbole de sa volonté de se concentrer sur des chantiers porteurs de croissance. En l'occurrence, cela permettrait de rattraper le retard criant des Britanniques sur leurs voisins français ou allemand dans le train à grande vitesse, le pays ne comptant qu'une seule ligne de ce type, celle reliant Londres au tunnel sous la Manche.

La nouvelle ligne vers le nord représente "la première nouvelle ligne ferroviaire d'importance depuis l'ère victorienne", a estimé la ministre des Transports. Le gouvernement justifie l'investissement massif, en prévoyant près de 60 milliards d'euros de retombées supplémentaires pour l'économie sur soixante ans et en soulignant la prochaine saturation du réseau actuel. Par ailleurs, il souhaite aussi combler le fossé entre le nord de l'Angleterre et le sud du pays, dont l'économie est plus dynamique grâce à la mégalopole londonienne. 

Afin de calmer l'opposition de certains députés conservateurs, des défenseurs de l'environnement et des riverains, le gouvernement  a proposé des aménagements ; des tunnels doivent être construits pour préserver les paysages et réduire les nuisances.

Les avis restent très tranchés et le projet est encore loin d'être gravé dans le marbre.

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Commentaires 2
à écrit le 10/01/2012 à 16:11
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Nos amis britanniques n'ont plus guère d'ingénierie; il est probable qu'ils devront faire appel aux chinois qui se sont approprié la technologie au point d'être les champions du monde des trains à grande vitesse,...

le 12/01/2012 à 16:05
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Le seul problème est que les chinois eux-même ont mis le frein sur leurs projet. Ils ont compris qu'on ne doit pas développer massivement une technologie avant de la maîtriser. Surtout pour la grande vitesse sur rail. Même les allemands ont du essuye...

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