Grève reconduite à la SNCM pour l'harmonisation des règles sociales

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Copyright Reuters
Les marins CGT de la SNCM et de la Méridionale ont reconduit pour 24 heures leur mouvement de grève pour l'harmonisation des règles sociales en visant Corsica ferries qui bat pavillon italien, plus compétitif. La direction est indignée.

 Cinquième jour de grève à la SNCM, des électeurs corses qui n?ont pu aller voter ce dimanche pour le deuxième tour de la présidentielle et une direction indignée qui demande à ses clients de différer lundi leur voyage : c?est le bilan de ce cinquième jour de grève des marinsCGT de la société de ferries qui ont contraint les navires (mais aussi ceux de la Méridionale) de rester à quai. Depuis le début du conflit, 13.000 personnes ont été touchés par ce mouvement.

Une grève contre Corsica Ferries
Les grévistes, qui réclament une harmonisation des règles sociales dans les compagnies maritimes opérant en France, ont voté ce dimanche la poursuite du mouvement pour 24 heures à l'unanimité, selon Reuters. Ils exigent que le pavillon français s'applique à toutes les compagnies opérant en France dans le transport de passagers. En ligne de mire, Corsica Ferries, qui bat pavillon italien plus compétitif que le statut français. Ce qui lui permet d?avoir des charges moins et importantes et « de pratiquer un "dumping social" selon les syndicats de la SNCM, sur les lignes vers la Corse que Corsica dessert aussi. La CGT exige que les employés de Corsica soient inscrits au premier registre maritime, prévoyant l?application des lois françaises. L?exemple maritime est souvent utilisé par le transport aérien pour dénoncer la distorsion de concurrence des compagnies à bas coûts britanniques.

La direction indignée
Cette grève fait bondir la direction. « Nous exprimons notre exaspération et notre col ère face à ce conflit organisé durant l?un des plus importants week-ends de l?avant saison, en plein retour des vacances scolaires et durant les élections présidentielles », avait réagi samedi la direction à l?AFP en se déclarant indignée car « ce mouvement censé combattre nos concurrents de la Corsica Ferries les renforcent au contraire ».