Les bénéfices du transport aérien mondial seront meilleurs que prévu... sauf en Europe

Selon l'Association internationale du transport aérien (Iata), le secteur devrait dégager 4,1 milliards de dollars de bénéfices en 2012 et non 3 milliards comme prévu en juin lors de ses dernières prévisions. En 2013, les bénéfices pourraient grimper à 7,5 milliards. Les compagnies européennes, au contraire, voient leurs pertes se creuser, à 1,2 milliard.
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Pris dans sa globalité, le transport aérien mondial résiste à un environnement économique morose. Ce lundi, l?Association internationale du transport aérien (Iata) a révisé à la hausse ses prévisions de bénéfices pour l?année 2012. Selon cette organisation, qui regroupe l?essentiel des compagnies traditionnelles (mais pas les transporteurs à bas coûts), le secteur ne va pas dégager trois milliards de dollars de profits comme espéré en juin lors des dernières prévisions, mais 4,1 milliards. Pour 2013, une première prévision fait état de 7,5 milliards de dollars.

Bénéficiaires avec un baril à 110 dollars, inimaginable il y a 6 ans

Ce relèvement des prévisions ne provient pas d?un environnement économique, qui serait devenu plus clément. L?Iata table toujours sur une croissance mondiale de 2,1 % en 2012. Elle ne provient pas non plus d?un optimisme soudain à propos d?une baisse des prix du pétrole. Au contraire, si les prévisions du prix moyen du baril de Brent restent inchangées, à 110 dollars, le prix du baril de kérosène a lui augmenté de 1,2 dollar par baril (à 127,70). Ce phénomène qui augmentera la facture du secteur de un milliard à 208 milliards. "Il y a six ans, être bénéficiaire avec un prix du baril de Brent à 110 dollars était inimaginable"», rappelle le directeur général de L?Iata, Tony Tyler.

Hausse du trafic et des prix

En fait, l?amélioration de la performance des compagnies provient de la hausse du trafic (+ 5,3 % en 2012, 0,5 point de mieux que prévu), combinée à une hausse du prix moyen des billets de 2,5 % (+1 point par rapport aux dernières prévisions). Ceci traduit à la fois la bonne tenue de la demande mais aussi de la bonne gestion des capacités des compagnies aériennes.

L'Europe s'enfonce

Pour autant, toutes les régions ne sont pas égales devant cette performance. L?Europe devrait voir ses pertes se creuser de 100 millions d?euros de plus par rapport aux dernières prévisions, à 1,2 milliard de dollars. A l?inverse, les compagnies américaines voient leurs prévisions de bénéfices passer de 1, 3 à 1,9 milliard de dollars. Même tendance pour les transporteurs asiatiques et du Moyen-Orient : leurs profits devraient de grossir de 300 millions de dollars dans les deux cas, à 2,3 milliards et 700 millions respectivement. Les prévisions des acteurs d?Amérique latine restent inchangées à 400 millions.

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Commentaires 4
à écrit le 01/10/2012 à 12:00
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pourquoi AF-KLM ne se place pas sur d'autres continents (amerique du sud, asie, ...) pour d'une part équilibrer ses risques selon des continents qui ne progressent pas à la même vitesse, et d'autre part pour recaser le personnel volontaire (qu'il a e...

le 01/10/2012 à 14:12
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Parce que le secteur n'est pas libéralisé.

le 01/10/2012 à 16:46
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pourquoi ne pas mettre en place un hub ... en martinique, ou en guyane, dans ce cas ??!

le 01/10/2012 à 23:04
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Pour aller où? avec comme seuls vols d'apport en provenance de Paris? pas de sens.

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