Aéroports de Paris : le nouveau PDG n'aura qu'un CDD de 19 mois

Le PDG actuel Pierre Graff sera contraint de démissionner le 11 novembre, jour où il atteindra la limite d'âge (65 ans), alors que son mandat court jusqu'à juillet 2014. Juillet 2014 sera également celle de la fin de mandat de son successeur qui ne sera donc pas nommé pour 5 ans et risque de n'être qu'un PDG de transition.
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L'ancien président de la Caisse des Dépôts, Augustin de Romanet est toujours le grand favori pour succéder à Pierre Graff à la tête d'Aéroports de Paris (ADP), contraint de démissionner le 11 novembre prochain, le jour de ses 65 ans, la limite d'âge pour exercer ce type de fonctions au sein du gestionnaire des aéroports parisiens. Et ce, alors que son mandat court jusqu'en juillet 2014. Cette date est très importante. Car selon nos informations, ce sera également celle de la fin de mandat du nouveau PDG qui va être nommé dans quelques jours. Conséquence, le mandat du nouveau PDG ne durera que 19 mois et non 5 ans comme c'est le cas pour un mandat classique. Une sorte de « CDD » qui risque de faire de lui un PDG de transition. Car si aujourd'hui il n'y a pas de candidats issus des cabinets ministériels dans la mesure où le pays est en début de législature, il en sera peut être autrement dans 18 mois en cas de remaniement ministériel d'ici là. Un tel scénario pourrait mettre sur « le marché » des directeurs de cabinet de ministres déchus, des candidatures toujours en haut de la pile dans ces dossiers de nomination de patrons d'entreprises détenues majoritairement par l'Etat (ce dernier possède 52% d'ADP, le FSI 8%).

La crainte de la vente des parts du FSI à Vinci
Pour l'heure, le choix d'Augustin de Romanet n'est pas encore validé à 100%. Certains, à Bercy, seraient réticents à sa nomination en raison de son profil plus financier qu'opérationnel. Un point de vue partagé par certains administrateurs salariés. C'est le cas de Serge Gentili (FO), administrateur salarié, qui redoute la vente de la participation du FSI (qui va être absorbé par la banque publique d'investissement) après les déclarations du futur président de la BPI Jean-Pierre Jouyet la semaine dernière. Ce dernier a indiqué que la BPI pourrait se délester de certains grands groupes cotés qui n'ont pas besoin de son soutien. ADP n'a pas été cité. Mais l'administrateur craint une vente de la participation du FSI à Vinci, qui rêve de prendre un jour le contrôle d'ADP.

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Commentaire 1
à écrit le 24/10/2012 à 10:26
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Vu l'air enthousiaste de Mr de Romanet, on comprend qu'il hésite pour ce poste de PDG de transition...

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