Pourquoi Air France-KLM n'est pas pressé de confirmer sa commande d'Airbus A350

Air France-KLM entend trouver un accord avec le motoriste de l'A350 Rolls-Royce à propos de la maintenance des appareils au premier semestre 2013. Un préalable à la transformation en commande ferme d'un protocole d'accord pour l'achat de 25 A350. Mais Air France-KLM n'est pas pressée de payer les acomptes obligatoires à la signature pour des avions prévus en 2017.
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Enfin un horizon, entre janvier et fin juin 2013. C'est en effet au premier semestre 2013 qu'Air France-KLM compte enfin trouver un terrain d'entente avec le motoriste Rolls-Royce sur la maintenance des moteurs des A350, une condition sine qua non à la transformation en commande ferme d'un protocole d'accord signé en septembre 2011 portant sur l'achat de 60 A350, dont 25 fermes. Les 50 B787 (dont la moitié ferme) annoncés le même jour ont eux été convertis en contrats fermes en début d'année.

Un sérieux obstacle
"Il serait raisonnable qu'on ait conclu dans la première moitié de 2013", a déclaré le PDG d'Air France, Alexandre de Juniac, lors de l'inauguration d'un nouveau banc d'essai réacteur d'Air France à Roissy-Charles-De-Gaulle. La maintenance des moteurs bloque le dossier. Air France souhaite conserver une partie de la maintenance des moteurs, quand Rolls-Royce veut assurer cette activité lucrative.
Pour autant quand bien même un accord avec le motoriste était trouvé au premier semestre 2013, rien ne dit qu'Air France convertirait dans la foulée ses négociations avec Airbus. « Cela lèverait un sérieux point de blocage, mais la finalisation de la commande pourrait encore prendre du temps », explique à La Tribune un proche du dossier. Alexandre de Juniac parlait de finaliser les discussions avec Rolls-Royce, pas avec Airbus », confirme une autre source.

Livraisons en 2017

Car, il n'y a aucune urgence pour Air France « "On n'est pas extrêmement pressés puisque la première mise en service de l'A350, c'est 2017" pour Air France-KLM, a dit Alexandre de Juniac. Mais le calendrier des livraisons n'est pas la seule raison. En difficulté sur le plan financier, confrontés à de très grosses échéances de remboursement de dettes en 2013 et surtout 2014 (1,7 milliard d'euros), le groupe n'est pas pressé de payer un acompte qui accompagnera la signature de la commande d'appareils, expliquent à La Tribune des connaisseurs du dossier. Le montant varie selon les contrats mais, en général, ils représentent environ autour de 3,5% de la valeur du contrat, lequel s'élève à 7 milliards de dollars au prix catalogue. Air France-KLM a donc intérêt à jouer la montre. L'A350 était au menu de la réunion entre le PDG d'Air France et son homologue d'Airbus Fabrice Brégier début novembre.

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Commentaires 5
à écrit le 16/11/2012 à 19:55
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Pourquoi ne pas demander à A-B d'installer des moteurs GE-SNECMA en lieu et place des R-R . Au niveau de la maintenance tout le monde serait content .

à écrit le 16/11/2012 à 13:58
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Non, AF préfère faire l'entretien en interne de ses avions. AF paut le le faire avec des 777 équipés de moteurs P&W ou GE car AF porrède une liscence pour entretenir ces moteurs. AF ne peut faire avec entretenir les RR car RR préfère le faire lui mêm...

le 16/11/2012 à 16:11
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Si ça commence comme ça, AF a eu raison de confirmer de suite les 50 Boeing 787 a moteurs GE et de laisser trainer l' affaire avec l' A350 acheté uniquement pour faire plaisir au gouvernement actionnaire

à écrit le 16/11/2012 à 13:06
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On savait bien qu'AF préférait Boeing. Il avait raison Carrayon

le 20/11/2012 à 12:03
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Une compagnie ne préfère que ce qui lui rapporte. Pour AF, le rôle, ou le poids, de l'actionnaire "état" pollue notoirement la donne.

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