La grève du contrôle aérien se durcit : 5 aéroports fermés, les aiguilleurs réquisitionnés

Qualifié "d'exceptionnel" par la Direction de l'aviation civile, le mouvement des contrôleurs aériens est suivi à près de 100%. Les aéroports de Figari, Montpellier, Perpignan, Angoulême et Agen sont fermés. Tous les centres en route de la navigation aérienne (Reims, Athis-Mons, Brest, Aix-en-Provence et de Bordeaux) fonctionnent en service minimum, avec du personnel réquisitionné. Les compagnies aériennes doivent annuler davantage de vols.
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La journée de grève des aiguilleurs du ciel tourne au vinaigre. Alors que les syndicats ont décidé hier de renoncer à la grève ce jeudi, un jour plus tôt que prévu, ils mettent le paquet pour leur dernier jour. Ce mercredi, le mouvement a pris une ampleur insoupçonnée par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC). «Des préavis de grève ont été déposés par plusieurs organisations syndicales (...) le mouvement est exceptionnel.  Il est suivi par près de 100% des contrôleurs aériens", explqiue la DGAC. Les aéroports de Figari, Montpellier, Perpignan, Angoulême et Agen sont fermés. Et tous les centres en route de la navigation aérienne (Reims, Athis-Mons, Brest, Aix-en-Provence et de Bordeaux) fonctionnent en service minimum, avec du personnel réquisitionné. Le contrôle aérien des aéroports d'Orly, Roissy-Charles-de-Gaulle, Lyon-Satolas, Marseille, Nice, Toulouse-Blagnac, Bordeaux Mérignac, Mulhouse-Bâle, Ajaccio, Bastia, Calvi fonctionne également en service minimum, précise la direction de l'aviation civile.

2000 vols annulés
Conséquences, les compagnies qui avaient dû réduire leur programme de vols 50%, doivent annuler 25% de plus à partir de 15 heures sur les aéroports de Roissy, Orly, Beauvais, Lyon, Nice, Marseille, Toulouse et Bordeaux. Soit 200 vols supplémentaires aux 1800 déjà annulés.

Bruxelles veut réformer l'espace aérien
Les contrôleurs aériens font grève contre le projet de "ciel unique européen", initié par la Commission européenne. Bruxelles a présenté mardi ses propositions pour relancer sa réforme de l'espace aérien. L'objectif de mieux lutter contre l'encombrement de l'espace aérien, qui représente un surcoût de 5 milliards d'euros par an pour les compagnies aériennes et leurs clients, selon la Commission. Il vise également à prévenir une pénurie de capacités face à une hausse attendue des vols dans les années qui viennent.
La proposition la plus décriée prévoit une séparation complète entre les autorités nationales de surveillance et leurs régulateurs, les organisations de contrôle de la circulation aérienne. Cela se traduirait en France par l'éclatement des fonctions assurées actuellement par la Direction générale de l'aviation civile (régulation, surveillance et prestations de service de navigation aérienne).

Améliorer la sécurité

La Commission voit dans cette proposition un moyen d'améliorer la sécurité et la surveillance, après des audits mettant en évidence d'importantes faiblesses dans ces deux domaines. Elle insiste toutefois sur la nécessité de garantir des ressources suffisantes aux autorités de surveillance. Cela "est de nature à remettre en cause ce qui fait notre particularisme et notre efficacité", a réagi le ministre français des Transports, Frédéric Cuvillier, vivement opposé à ce projet. Il en a profité pour dénoncer un excès de réglementation européenne dans le secteur aérien, alors que le premier paquet législatif pour le ciel unique européen n'a "pas encore porté tous ses fruits".
M. Kallas propose également la mise en concurrence des services d'appui aux organisations de contrôle (services météorologiques, de navigation ou de surveillance). Car actuellement "les services d'appui constituent le principal facteur de coût de la gestion du trafic aérien", souligne la Commission.

 

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Commentaires 23
à écrit le 13/06/2013 à 13:12
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ne surtout pas céder aux caprices de ces messieurs qui contribuent à détruire notre modèle social n'ont aucune pensé pour les générations futures y compris leur propre descendance tant pis pas de vol mais règlons le problème une fois pour toute

le 13/06/2013 à 13:42
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Tout a fait ! mettons les aux chomage, dereglementons entre autres l'aviation civile et la météorologie, mettons les en concurrence c'est sur qu'ils vont mieux se concentrer sur leur travail. Et bien sur, reversons les salaires correspondants aus elu...

le 13/06/2013 à 17:26
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en manque d'argument pour insulter les gens µ?

à écrit le 12/06/2013 à 17:38
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Depuis l'accident de Nantes en 1973 (68 morts) alors que les contrôleurs en grève étaient remplacés par les militaires (plan Clément Marot) les contrôleurs jouent sur du velours, on ne peut plus les remplacer.

le 13/06/2013 à 10:25
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En effet, de plus un contrôleur militaire ne fait pas vraiment le même métier qu'un contrôleur civil. Le militaire gère un nombre réduit d'avions en évolution rapide alors que le civil gère un grand nombre d'avions suivant des routes précises.

à écrit le 12/06/2013 à 17:37
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Et le gouvernement ...est d'accord avec eux ...donc ils en profitent encore plus . Ces privilégiés sont indécents en cette période ... Révoltant ...

le 13/06/2013 à 11:30
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Tout a fait d'accord! Avec mon malheureux salaires de 50.000 euros/mois, je suis aussi choqué que vous! z'ont meme pas fait l'ENA ces abrutis. de vrais privilégiés c'est sur. Diminuons leur salaire par 2, afin que nous, pauvre dirigeants puissions mo...

à écrit le 12/06/2013 à 17:04
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4 113 contrôleurs aériens en France, contre 1 650 au Royaume-Uni, 1 700 en Allemagne et 1 600 en Italie.... vingt heures de travail hebdomadaire effectif.... un salaire mensuel qui oscille entre 4 000 et 8 000 euros... départ en retraite à 55 ans ......

le 12/06/2013 à 17:52
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Rien à dire sur le salaire, ils ont des responsabilités. Pour le reste par contre ...

le 13/06/2013 à 10:30
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Pour tempérer un peu, il faut voir que la France supporte un fort trafic à la fois en arrivées, en départs, et en survols (et un fort trafic intérieur). Le nombre de contrôleurs va dépendre principalement du nombre de secteurs, lequel dépend du volum...

à écrit le 12/06/2013 à 16:29
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J'espère que les grévistes ne sont pas payés.

le 12/06/2013 à 16:46
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Avec leurs salaires de nabab, c'est 400 euros de perdu par jour de grève. A la fin de la grève, ils feront grève pour être payés des jours de grève, comme le faisaient les agents SNCF et RATP avant que Raffarin n'ait mis à fin à cette pratique. Mais ...

le 13/06/2013 à 11:22
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Ingénieur du controle de la navigation aérienne: BAC+4 ou 5. 5000 euros/mois Directeur de la poste: BAC+5. 40.000 euros/mois. Qui a le plus de responsabilité ? QUi est le nabab ? Qui est le parasite ? Et encore, les salaires de ces oligarches ont été...

à écrit le 12/06/2013 à 15:33
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Réformer, c'est s'adapter, s'adapter c'est survivre ! Il en va du monde du travail comme du monde animal ou végétal... Les syndicats Grecs se vantaient, il y a quelques années, de s'être toujours opposé à toute réforme, et ils en étaient fiers. La su...

le 13/06/2013 à 9:13
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s'adapter, c'est "SURVIVRE"...? ! quelle belle perspective que ce que vous nous proposez! et vous trouvez cela normal? vous vous en contentez?......pas beaucoup d'ambition, mon pauvre monsieur !

le 13/06/2013 à 11:14
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@logic: quel rapport avec la choucroute votre laius ? qu'apportez vous avec vos aphorismes de bistrot ? sous-entendez vous que les controleurs de la navigation aérienne sont incapables de s'adapter ? Avez vous bossé plus qu'eux, avez-vous fait preuve...

à écrit le 12/06/2013 à 15:16
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Le ciel européen est une bonne chose. Cela n'a rien d'un service public tant les avantages octroyés au personnel au fil des années est largement indu et coûte une fortune à l'état. Ce qui est arrivé sous REAGAN (on licencie tous les contrôleurs et on...

le 12/06/2013 à 16:30
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Le ciel vous entende, mais je n'y crois pas une minute. Ces hyper-privilégiés ont de beaux jours devant eux.

à écrit le 12/06/2013 à 15:06
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On entend mieux les oiseaux.

à écrit le 12/06/2013 à 15:06
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Vous avez raison défendez vous Flamby met le pays à genoux, il n'y a pas de raison que l'on se fasse en..... En permanence.

le 12/06/2013 à 16:49
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Vous avez raison, leurs avantages ne sont pas encore assez "justes".

le 12/06/2013 à 18:41
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Faut quand même savoir que le budget de la DGAC provient surtout des taxes inclues dans les prix des billets d'avion. Donc non, ça ne coûte pas vraiment à l'Etat ! Et je pense que lorsque l'on prends l'avion pour des sommes aussi modiques en low-cost...

le 12/06/2013 à 23:54
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Dans la meme veine "on peut encore faire moins cher en rognant sur la sécurité des vols", peut lire avec profit le livre Ryan Air, low-cost... : Mais à quel prix ? Revélation d'un Cd de bord.

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