Le ministre allemand des Transports, Peter Ramsauer, a exclu une entrée en Bourse complète ou partielle de la Deutsche Bahn sur les quatre prochaines années, dans un entretien à paraître lundi dans l'hebdomadaire allemand Der Spiegel.
"Avec moi comme ministre des Transports, il n'y aura pas d'entrée en bourse de la Deutsche Bahn, complète ou partielle. Je l'exclus pour l'ensemble de prochaine législature", a dit M. Ramsauer.
Investir une partie des gains dans le réseau ferré
Les législatives allemandes ont lieu le 22 septembre prochain, à l'issue desquelles un nouveau Bundestag, chambre basse du parlement, et dans la foulée, un nouveau gouvernement seront formés pour quatre ans. Les conservateurs, auxquels appartient M. Ramsauer, sont en tête dans les sondages.
Réagissant au récent chaos de la desserte de la gare de Mayence (ouest), M. Ramsauer a déclaré qu'il faudrait à l'avenir davantage investir les gains de la Deutsche Bahn dans le réseau ferré.
Il a assuré qu'il ferait attention à ce "qu'une grande partie du dividende que le groupe paye à l'Etat fédéral soit réinvesti dans le réseau".
De son côté, le candidat social-démocrate à la chancellerie, grand rival de la conservatrice Angela Merkel, Peer Steinbrück, a incité l'État fédéral à réfléchir à renoncer partiellement au dividende que versent chaque année les chemins de fer allemands.
Les socialistes préconisent que l'État renonce à une partie de son dividende
Il "faudrait examiner" si l'on ne peut pas renoncer à une partie du dividende, qui s'élève annuellement à environ 500 millions d'euros, a dit M. Steinbrück, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Bild am Sonntag, paru dimanche.
Au début de la dernière décennie, Berlin avait décidé de mettre Deutsche Bahn en Bourse et confié à l'ex-patron Hartmut Mehdorn la mission de rendre l'entreprise attractive pour des investisseurs potentiels.
Entre 1999 et 2009 Deutsche Bahn a renoué avec les bénéfices et doublé son chiffre d'affaires, à coups de fermeture de lignes les moins rentables et d'expansion à marche forcée à l'international. Le projet d'une introduction en Bourse, maintes fois repoussé, avait été finalement abandonné en 2011.
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