Suivre Bruxelles, c’est "la condamnation à mort" de la SNCM (Cuvillier)

Alors que Bruxelles a attaqué la France en justice pour non recouvrement auprès de la SNCM des aides accordées dans le passé, Frédéric Cuvillier, le ministre des Transports assure que la France ne demandera pas le remboursement.
La compagnie maritime a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires d'environ 300 millions en 2012, pour 14 millions d'euros de pertes.

"Nous ne laisserons pas faire ce qui conduira à la disparition de la SNCM (...). Nous sommes face à une succession de décisions qui s'apparentent à un acharnement. Encore une fois, nous ferons tout pour ne pas perdre la SNCM. 440 millions d'euros, vous imaginez? C'est une condamnation à mort! On ne prendra pas ce risque", déclare le ministre. C'est ainsi qu'a répondu dans les colonnes de La Provence samedi le ministre des transports, Frédéric Cuvillier, à la décision de Bruxelles de saisir la justice européenne pour que la France recouvre les 400 millions d'euros d'aides, jugées illégales par Bruxelles, auprès de la SNCM.

Deux fois 220 millions d'euros d'aides

La première partie de la décision de Bruxelles concerne des aides, pour un montant de 220 millions, versées par la Collectivité territoriale de Corse et considérées comme incompatibles avec les règles européennes de la concurrence. La France a déposé un recours devant le tribunal de l'Union européenne, mais il n'a pas d'effet suspensif.

Pour le second volet - 220 autres millions d'euros d'aides d'État accordées sous différentes formes dans le cadre de la restructuration et de la privatisation de la compagnie, qui avaient dans un premier temps été acceptées par Bruxelles - elle va également engager une action en justice, selon Frédéric Cuvillier.

"Il faut que chacun ait en conscience ce qui est infligé à la SNCM. Ce que je sais encore, c'est qu'elle est saine et peut avoir un avenir. Je défends le pavillon français. Je n'oublie pas non plus ceux qui sont à l'origine de ces plaintes", ajoute le ministre, en référence au principal concurrent de la SNCM, Corsica Ferries, dont les navires battent pavillon italien.

Appel aux actionnaires

Il lance également un appel aux actionnaires. "L'Etat accomplit sa part, ils doivent en conséquence remplir la leur", juge-t-il, insistant : "il faut sauver la compagnie". Le capital de la SNCM est détenu à 66% par Transdev, coentreprise de transport collectif, le géant de l'eau et des déchets Veolia et la Caisse des dépôts, à 25% par l'État et à 9% par les salariés. Veolia et la Caisse des dépôts auraient dû sceller au plus tard le 31 octobre un accord qui prévoyait le transfert à Veolia des 66% détenus par Transdev. Veolia serait ainsi devenu le nouvel actionnaire majoritaire de la compagnie, mais les difficultés de la SNCM ont fait capoter l'accord.

La compagnie maritime a réalisé en 2012 un chiffre d'affaires d'environ 300 millions en 2012, pour 14 millions d'euros de pertes. L'Etat et Veolia ont validé en juin un plan prévoyant la suppression de plus de 500 postes sur quelque 2.600 personnes.

 

 

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Commentaires 27
à écrit le 26/11/2013 à 13:55
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Couler la SNCM, c'est sauver la Corsica Ferries. Cette dernière passe pour un parangon de gestion, pourtant elle n'a tenu, en partie, que grâce aux subventions de l'état français, donc des contribuables. Voila pourquoi le jeu est faussé. Il ne s'agit...

à écrit le 26/11/2013 à 13:54
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Couler la SNCM, c'est sauver la Corsica Ferries. Cette dernière passe pour un parangon de gestion, pourtant elle n'a tenu, en partie, que grâce aux subventions de l'état français, donc des contribuables. Voila pourquoi le jeu est faussé. Il ne s'agit...

à écrit le 25/11/2013 à 18:23
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c'est bien gentil de taper sur l'europe quand elle explique qu'on gaspille l'argent public là où il y a du gaspillage dans l'entreprise, mais plutôt que d'agiter le chiffon rouge des conséquences, il serait préférable (comme pour le reste) d'avoir l’...

à écrit le 25/11/2013 à 17:55
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Allez un peu de patience bientôt ça sera au tour de la sncf, ratp, edf, etc de disparaîtres du paysage économique français pour le bien des usagers et contribuables du privé qui vont retrouvés le sourire et leur porte-monnaie se regarnir...

à écrit le 25/11/2013 à 13:37
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Ce ne sera pas la première mais que feront nos incompétents et in capables qui nous digoent

à écrit le 25/11/2013 à 13:27
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Dons la SNCM serait deja morte si l'Etat ne l'avait tenu a bout de bras a hauteur de 440 millions de dons. Pendant ce temps-la TPE et PME crevent en silence, on aurait pu en faire des choses avec 440 millions d'€.

à écrit le 25/11/2013 à 11:25
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Qu'on la ferme avec reprise par une autre société gérée correctement. Aucun regret !

à écrit le 25/11/2013 à 10:54
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Pourquoi doit on encore et toujours financer ce tonneau des danaides ? Que les corses prennent leur independance et qu on en parle plus !

à écrit le 25/11/2013 à 10:50
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C'est peut être mieux ainsi. Mieux vaut laisser mourir une branche malade, minée par un syndicat xénophobe et mafieux que de laisser perdurer des habitudes d'indépendantistes enfants gâtés assistés par les gens sur lesquels ils crachent

à écrit le 25/11/2013 à 10:03
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Notre gouvernement en a condamné d'autres.Lorsqu'un ministre de droite agit de la sorte c'est un cadeau aux entrepreneurs alors comment il va nous nommer ce comportement. Oui on pourrait qualifier cela en concurrence déloyale vis a vis des autres...

à écrit le 25/11/2013 à 9:22
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il n/y a pas lieu de sauver la SNCM,il convient de faire rembourser les 440 millions d/euros versés a tort ! La France triche lamentablement et le ministre ne semble pas être compétent lorsqu/il prétend que la SNCM est viable !

le 25/11/2013 à 9:29
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La SNCM est un gouffre à subventions pour nourrir des syndicats... Bruxelles propose de fermer le gouffre. Bonne idée, non ?

à écrit le 25/11/2013 à 8:26
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Comme toujours en France on se retrouve encore une fois à vouloir sauver les canards boiteux, et c'est tellement pratique de taper sur l'UE. Depuis près de 50 ans la SNCM se moque de ses clients, offre un service déplorable, passe sur toutes les ma...

à écrit le 25/11/2013 à 8:10
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Les syndicats rois et pourris menent à la ruine les entreprises...cf peugeot

à écrit le 24/11/2013 à 21:48
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Une destination qui attire moins qu'avant + 3000 salarié pour une flotte de 8 bateaux en activités. Si l'entreprise ne licencie pas en masse elle mourra ou l'état augmentera massivement sa participation dans l'entreprise ( qui tournera à tout jamais ...

à écrit le 24/11/2013 à 20:49
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Bruxelles et l'euro c'est la mort la mort c'est l'union europeenne

à écrit le 24/11/2013 à 20:47
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beau debarras;;;;apres avoir ete vole par ses syndicats

à écrit le 24/11/2013 à 19:36
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on va perdre des parts de marché !

à écrit le 24/11/2013 à 19:20
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et merde !

à écrit le 24/11/2013 à 19:02
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Ne plus aller en corse pendant 3 ans. Voila la solution. Quand il n'y a plus rien a bouffer les prédateurs crèvent.

le 24/11/2013 à 19:23
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Je propose de remorquer la Corse auprès du Groenland par la SNCM !

le 24/11/2013 à 23:50
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délicieux... les corses vont aimer! (les glaçons gratis pour le pastis "corse".....

à écrit le 24/11/2013 à 18:59
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Comme quoi, le vol, le socialisme et le syndicalisme ne payent plus. Espérons que la fin de la SNCM gangrénée permette la naissance d'une nouvelle plus saine avec surtout de nouveaux salariés moins vénaux qui ne traqueront pas la moindre subvention

à écrit le 24/11/2013 à 18:52
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La SNCM: tarifs prohibitifs, grève un jour sur deux, pertes chaque année, renflouement par le contribuable systématique, lutte pour conserver son monopole, passagers méprises, personnel pléthorique avec avantages incroyables et syndicats bornés tout-...

à écrit le 24/11/2013 à 17:43
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Exactement! suivre Bruxelles c'est la mort mais pas que pour la S N CM : c'est la mort pour tout!!

le 24/11/2013 à 18:34
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Si seulement Bruxelle pouvait faire le ménage et nous aider a nous debarasser de tous nos syndicats moyennageux. Alors peut être que la fin des privilèges de cette classe d'improductifs retrogrades nous permettra enfin de creer de la richesse et de l...

à écrit le 24/11/2013 à 17:14
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ok arretons les frais et les subventions non ?

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