Vinci : avec Aéroports de Paris "il faut d’abord installer un climat"

Conformément à l’engagement pris l’été dernier par l’Etat lors de la montée de Vinci dans le capital d’Aéroports de Paris (ADP) à hauteur de 8%, le groupe de BTP et de concession est membre depuis quelques semaines du conseil d’administration d'Aéroports de Paris.
Fabrice Gliszczynski
Le PDG de Vinci, Xavier Huillard, siège désormais au conseil d'ADP

Ça y est. Conformément à l'engagement pris l'été dernier par l'Etat lors de la montée de Vinci dans le capital d'Aéroports de Paris (ADP) à hauteur de 8%, le groupe de BTP et de concession est membre depuis quelques semaines du conseil d'administration du gestionnaire des aéroports parisiens, une entreprise dont les dirigeants de Vinci -sans le dire ouvertement- rêvent, depuis leur entrée dans le capital en 2008, d'en prendre un jour le contrôle si, d'aventure, l'Etat décidait un jour de la privatiser.

Lire ici : Vinci, le vieux cauchemar d'ADP guette la privatisation de Roissy et d'Orly

Depuis, de telles velléités ont suscité, au sein d'ADP, un sentiment de défiance, voire d'hostilité, à l'égard de Vinci, ce "loup qui entre dans la bergerie", selon la formule FO ADP en juillet dernier.

 Résultats en hausse

C'est le PDG de Vinci, Xavier Huillard, qui siège au conseil d'Aéroports de Paris. Le moyen de "créer un environnement pour parler ensemble sur un certain nombre d'affaires à l'international, sans que cela soit exclusif", a-t-il déclaré ce jeudi, lors de la présentation des résultats 2013, marqué par une hausse de 2,3% du bénéfice net, à 1,96 milliard d'euros.

"Il faut d'abord installer un climat. C'est ce que nous essayons de faire", a rappelé par la suite Xavier Huillard. Interrogé sur les façons dont pouvaient s'organiser des offres communes à l'international avec ADP, alors que ce dernier est déjà partenaire de Schiphol et du group turc TAV, Xavier Huillard a répondu que le "monde était vaste et les opportunités nombreuses".

"Au cours des prochaines décennies, il va y avoir des centaines d'aéroports à construire et à rénover. Il y donc la place pour tous les cas de figure".

Il ajouté qu'une association ADP/Vinci faisait sens à l'international.

Vinci a des visées en Amérique latine

En raison de la croissance du trafic aérien, le secteur aéroportuaire est l'un des grands axes de développement du groupe Vinci. Après avoir acheté en 2013 le gestionnaire aéroportuaire portugais ANA, le groupe est toujours à l'offensive. Vinci a répondu à l'appel d'offres pour le doublement de la capacité de l'aéroport de Santiago du Chili et pour la construction d'un nouvel aéroport à Cuzco au Pérou.

 "Oui nous voulons nous développer. Mais il faut être prudent sur le choix des opportunités (…) Avec ANA, nous traitons sur l'ensemble de nos aéroports 43 millions de passagers, contre 90 millions pour Aéroports de Paris. Nous avons désormais la taille critique. Nous sommes légitimes pour postuler aux opérations évoquées (Santiago, Cuzco) ou de taille supérieure".

Fabrice Gliszczynski

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Commentaires 3
à écrit le 06/02/2014 à 19:15
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Et nous ...nous attendons avec IMPATIENCE que VINCI démarre les travaux de l'Aeroport du Grand Ouest ...pour l'emploi , l'attractivité et l'avenir de notre région ....Vite SVP !

à écrit le 06/02/2014 à 18:05
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L'article comporte une erreur, c'est en 2013 et non en 2003 que Vinci a rzcheté ANA

le 06/02/2014 à 18:36
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Vous avez raison c'est bien en 2013 - Vinci trés bien gérée par M.Xavier HUILLARD , trés belle entreprise -

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