Les critiques pleuvent sur la SNCF et RFF pour cette commande de TER trop larges pour entrer dans 1300 gares françaises. Il y a pourtant un précédent, dans le transport aérien français, certes un peu moins rocabolesque.
C'était en 2005, quand Air France, peu après avoir annoncé la commande de sept Boeing 777-300 ER pour remplacer ses B747 sur la desserte des départements d'outre-mer au départ d'Orly à partir du printemps 2006, apprenait d'Aéroports de Paris que les pistes d'Orly n'étaient pas suffisantes résistantes pour accueillir cet appareil.
Poids par roue
Le poids par roue était tel qu'il entraînait, à usage intensif, une dégradation des pistes (notamment au décollage) et des voies de circulation. En effet les plus de 350 tonnes de l'appareil au décollage sont réparties sur deux trains principaux de six roues. Un peu comme aujourd'hui dans l'histoire des TER, le couac de l'époque résultait d'une mauvaise (voire d'une absence sur ce sujet bien précis) communication entre l'exploitant et le gestionnaire aéroportuaire.
30 millions d'euros pour rénover la piste
Car si l'examen par Air France des valeurs de résistance publiées pour la piste la plus longue de l'aéroport d'Orly (piste 4), ne laissait pas apparaître de difficultés pour l'accueil de ces avions, l'état technique réel des chaussées nécessitait en fait un renforcement de la piste.
Aéroports de Paris a engagé des travaux pour rénover la piste 4. L'investissement s'est élevé à 30 millions d'euros. En 59 jours, du 3 avril au 31 mai 2006, la piste 4 fut rénovée. Et les B777-300 ER d'Air France ont pu décoller en juin.
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