Islande : le trafic aérien interdit après une éruption du plus important volcan du pays

Par latribune.fr  |   |  391  mots
"Il y a une éruption en cours sous la couche de glace, probablement une petite éruption qui n'a pas pu faire fondre cette couverture", a précisé le Service météorologique islandais (IMO).
L'éruption est encore considérée comme "mineure" mais on ignore si elle "va rester sub-glaciaire ou non", explique la direction de la police islandaise. Le niveau d'alerte a été élevé d'orange à rouge.

Depuis que le Bardarbunga était entré en activité le samedi 16 août, le niveau d'alerte était fixé à orange, ce qui signifie "activité élevée ou en hausse avec potentiel accru d'éruption". Samedi, une première petite éruption a été détectée, a annoncé le Service météorologique islandais (IMO), déterminant l'Islande a élever le niveau d'alerte à rouge et à interdire le trafic aérien dans le secteur du volcan.

Une éruption encore "mineure"

"Il y a une éruption en cours sous la couche de glace, probablement une petite éruption qui n'a pas pu faire fondre cette couverture", précise Theodor Hervasson, directeur exécutif de la division des alertes et des prévisions à l'IMO.

"Pour le moment, l'éruption est considérée comme un événement mineur", mais "on ignore si l'éruption va rester sub-glaciaire ou non", remarque pour sa part la direction de la police islandaise, selon laquelle il n'y avait pas vers 15h00 GMT de modification en surface sur la zone de l'éruption, où l'épaisseur de la couche de glace varie de 150 à 400 mètres.

Lundi, les sismologues avaient enregistré une secousse tellurique de magnitude 4,5 dans le secteur.

300 personnes évacuées

Situé dans le sud-est de l'Islande, le Bardarbunga est le plus important volcan d'Islande. Il se trouve sous le plus grand glacier du pays, le Vatnajökull. La région ne compte aucun habitant permanent, mais elle accueille des touristes et des chasseurs. En début de semaine, près de 300 personnes ont été évacuées de la zone du volcan.

L'interdiction du trafic aérien n'est quant à elle pas une surprise: cette semaine, l'administration de l'aviation civile islandaise avait prévenu qu'en cas d'éruption du Bardarbunga, elle n'aurait pas d'autre choix.

Le précédent de l'Eyjafjallajökull

D'après des scientifiques, une éventuelle explosion du Bardarbunga serait assez puissante pour interrompre ou perturber le trafic aérien au-dessus du nord de l'Europe et de l'Atlantique nord, et les retombées causeraient des dégâts importants en Islande.

En 2010, l'éruption d'un autre volcan islandais, l'Eyjafjallajökull, avait provoqué la plus grande fermeture d'espace aérien décrétée en Europe en temps de paix. Plus de 100.000 vols avaient été annulés sur un mois et plus de huit millions de passagers bloqués dans les aéroports.