Les coursiers de Deliveroo manifestent à nouveau

Dans les rues de Paris, Bordeaux, Lyon et Nantes, les cyclistes dénoncent, une nouvelle fois, une "précarisation des conditions de travail" liées aux nouvelles modalités de rémunération.
Au cœur de la mobilisation se trouvent les modalités imposées par la société de livraison de repas qui compte près de 7.500 coursiers en France.

Nouvelle manifestation pour les coursiers à vélo. Les cyclistes de Deliveroo, qui refusent les nouvelles modalités de rémunération imposées par l'entreprise, se sont mobilisés ce lundi 28 août, pour dénoncer ce qu'ils jugent comme une "précarisation de leurs conditions de travail". Dimanche, déjà, des dizaines de coursiers avaient manifesté dans les mêmes villes.

> Lire aussi : Pédaler plus pour gagner moins : les livreurs Deliveroo protestent contre leur précarité

A Bordeaux, les coursiers devraient se diriger vers la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) pour déposer un dossier auprès des inspecteurs du travail.

Secrétaire général du syndicat CGT des coursiers à vélo de la Gironde, Arthur Ray a expliqué à Reuters :

 "Nous voulons leur dire que Deliveroo a abusé du statut d'auto-entrepreneur (...) Nous pensons que les institutions françaises pencheront de notre côté une fois qu'on leur aura donné les informations."

A Paris, c'est à la place de la République, accompagnés par le syndicat Solidaires, que les coursiers devraient se réunir.

"Un système d'astreinte gratuite"

Au cœur de la mobilisation, les modalités imposées par la société de livraison de repas qui compte près de 7.500 coursiers en France. Les livreurs engagés avant août 2016 sont appelés à signer un avenant à leur contrat pour harmoniser leur rémunération avec leurs collègues. Ainsi, ils seront facturés à la course et non plus à l'heure, ce qui entraînerait une baisse de 30% à 40% de leurs revenus, selon eux.

Pour Jérôme Pimot, cofondateur du collectif des livreurs autonomes de Paris, l'entreprise londonienne "[veut] mettre en place un système d'astreinte gratuite".

Pour sa défense, la direction de Deliveroo a déclaré à Reuters que sa tarification était "la plus compétitive du marché et que, ce système de rémunération, en vigueur pour 90% de ses coursiers profiterait autant aux livreurs qu'à l'entreprise".

Et d'ajouter :

"La moyenne de ce que gagne un coursier est de 1.400 euros sur 22 heures. Il s'agit d'une activité d'appoint. Ce sont quand même des revenus intéressants pour des petits boulots."

Enfin, Deliveroo a précisé que sur les 600 coursiers concernés, 450 avaient d'ores et déjà accepté le mode de rémunération à la course.

(avec Reuters)

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Commentaires 3
à écrit le 29/08/2017 à 17:55
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Ils n'ont qu'à demander la requalification de leur contrat d'entreprise en contra de travail devant le conseil de Prud'hommes. C'est simple comme conduite à suivre. Cordialement.

à écrit le 28/08/2017 à 18:51
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Les rois de la pédale, merci Hollande et son mariage pour tous, n'ont qu'à écrire au capitaine de pédalo du PS :-)

le 29/08/2017 à 5:32
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