LGV vers Toulouse et Dax : il reste 235,5 millions d'euros à trouver !

Par latribune.fr  |   |  414  mots
(Crédits : Vincent Kessler)
Dernière des 27 collectivités concernées à examiner ce projet du Grand projet de ligne à grande vitesse ferroviaire (LGV) du Sud Ouest vers Toulouse et Dax, la communauté d'agglomération basque a voté contre. Il reste aux collectivités territoriales 235,5 millions d'euros à trouver, a déclaré le préfet coordinateur Etienne Guyot.

Après le vote de cinq nouvelles collectivités cette semaine, la communauté d'agglomération du Pays basque était la dernière des onze collectivités de Nouvelle-Aquitaine à devoir se prononcer r. Et elle s'est prononcée ce samedi contre le projet, puisque les élus basques ont voté à une large majorité leur opposition de principe à ce projet de 14,3 milliards d'euros et ne se sont donc pas prononcés sur la contribution de 45,8 millions d'euros qui leur était demandée.

Il reste aux collectivités territoriales 235,5 millions d'euros à trouver, a précisé samedi le préfet coordinateur Etienne Guyot. Il reste en net 2,4% du projet de la part des collectivités territoriales à trouver" soit "336,4 millions d'euros brut, ce qui représente en net, quand on déduit la part attendue des fiscalités, 235,5 millions d'euros", a précisé Etienne Guyot.

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En séance du conseil communautaire, des élus basques ont dénoncé un "projet d'une autre époque" qui "artificialisera des milliers d'hectares d'espaces naturels et agricoles" et "ne fera pas disparaître le mur de camions" qui passe la frontière depuis et vers l'Espagne. Le président Jean-René Etchegaray, maire (UDI) de Bayonne, a estimé que la LGV reviendrait à "exproprier une partie de notre population qui ne pourra plus se loger" en raison d'une hausse des prix de l'immobilier, déjà très élevés.

20 minutes de gain de trajet vers Dax

L'objectif du Grand projet du Sud-Ouest (GPSO), ardemment souhaité par Toulouse et l'Occitanie, est de faire gagner une heure de trajet vers Toulouse, mettant la 4e ville de France à 3h10 de Paris, et 20 minutes vers Dax. La LGV,doit être financée à 40% par l'État, 40% par des collectivités locales d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine et 20% par l'Union européenne.

Si les collectivités d'Occitanie se sont rapidement mises d'accord pour réunir 2,2 milliards d'euros, celles de Nouvelle-Aquitaine ne sont pas parvenues à rassembler l'ensemble du 1,7 milliard d'euros qui leur était demandé dans le plan de financement.

La communauté d'agglomération Pays basque n'est pas la seule à avoir voté contre. Celle du Grand Dax ainsi que les départements du Lot-et-Garonne et de Gironde ont refusé de participer. Le département des Pyrénées-Atlantiques a par ailleurs contribué moins que prévu.

Certaines collectivités ont toutefois fait connaître leur souhait de "délibérer de nouveau en janvier", selon la Région Nouvelle-Aquitaine.