Plus d'avions, plus de destinations, XL Airways voit grand

La compagnie française annoncera début 2018 un plan de développement ambitieux qui passera par l'augmentation de la taille de la flotte et du portefeuille de destinations. Airbus et Boeing seront mis en concurrence.
Fabrice Gliszczynski
Laurent Magnin, le Pdg de XL Airways et de la Compagnie

Moins d'un an après reprise par les actionnaires de La Compagnie, XL Airways affiche ses ambitions. Après avoir entamé le redressement de La Compagnie et enclenché son développement avec la commande de 2 A321 NEO et la signature d'un partenariat avec easyJet, Laurent Magnin, le PDG des deux compagnies du groupe, planche sur le "business plan" de XL Airways pour les cinq prochaines années. Ce plan, qui devrait être détaillé début 2018, est lui aussi axé sur le développement.

« Il portera clairement sur l'augmentation de la taille de la flotte, sur l'élargissement du portefeuille de destinations ou de la modification de ce dernier en fonction de l'environnement concurrentiel », a confié Laurent Magnin à La Tribune, lors d'un entretien au salon du tourisme IFTM Top Résa.

Plus de 10 avions long-courriers

Ce dernier envisage de « plus que doubler » la taille de la flotte d'XL Airways, aujourd'hui composée de quatre Airbus A330 à ses couleurs et d'un cinquième en location avec équipages. La compagnie devrait compter « plus de 10 appareils », d'ici à 2023. XL Airways travaille sur l'acquisition de nouveaux gros-porteurs et entend bien mettre Airbus et Boeing en concurrence. Côté gros-porteurs, XL étudie l'A330 Neo et le B787-10. A ces appareils, pourraient s'ajouter également des plus petites tailles comme les monocouloirs A321 NEO à long rayon d'action.

«I l n'y a pas beaucoup de place sur l'Atlantique Nord, mais il en reste sur des aéroports secondaires et là, l'A321 NEO constitue clairement une réponse », explique Laurent Magnin.

En revanche, si le choix devait se porter sur le B787-10, XL ne prendrait pas des A321NEO pour assurer les lignes secondaires mais plutôt le B787-8, pour des questions d'uniformité de la flotte, « à condition qu'il soit beaucoup moins cher ». Ce que n'exclut d'ailleurs pas Laurent Magnin. Selon lui, la concurrence de plus en plus vive des avions d'occasion - en raison des retours de lease massifs d'un grand nombre de gros-porteurs sur le marché - va pousser les prix des avions neufs à la baisse.

Parallèlement à ces avions neufs qui seraient livrés entre 2019 et 2023, XL Airways pourrait également prolonger l'exploitation de ses A330 actuels - en réaménageant les cabines -, dont trois peuvent aller jusqu'à 2021 ou 2024. Ils pourraient servir d'avions de réserve mais aussi contribuer à défricher de nouvelles lignes.

Reconquête sur les compagnies du Golfe

Côté réseau, Laurent Magnin est très tenté par l'Asie, malgré la concurrence des compagnies du Golfe qui, selon lui , vont décliner à l'avenir.

« Au cours des 10-15 prochaines années, nous allons assister à la reprise en point-à-point par les compagnies européennes des axes les plus forts des compagnies du Golfe. C'est une évidence. Si nous sommes capables de fabriquer des billets à 600 euros pour aller en Asie avec des bons avions, le client ne s'arrêtera pas dans le Golfe même si le prix du billet est à 500 euros. Et en dessous, les compagnies du Golfe ne sont pas capables de le faire, sauf à être financées à pertes par leur Etat-actionnaire », assure-t-il.

La qualité de services et du produit à bord entrent en jeu dans cette problématique, puisque les prestations proposées par les compagnies du Golfe leur permettent aujourd'hui de convaincre les passagers d'accepter une escale dans le Golfe. D'autant plus si le prix des billets est moins cher que celui d'un vol direct.

Tout en finalisant son plan stratégique, XL Airways est en train de boucler son exercice 2016/2017, lequel s'achèvera fin octobre. Laurent Magnin n'a pas donné d'indication sur les résultats financiers à venir, mais a qualifié cette année de « plus compliquée », en raison de la baisse de la recette unitaire provoquée par la riposte tarifaire des compagnies classiques face au développement de la low-cost long-courrier Norwegian entre Paris et les États-Unis.

Fabrice Gliszczynski

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Commentaire 1
à écrit le 29/09/2017 à 8:58
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" Aiways " , compagnie française ça en jette !!!

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