Uber quitte la Hongrie après un long combat

L'entreprise américaine de VTC va quitter la Hongrie suite à l'adoption par le pays d'une législation très contraignante. Depuis l'arrivée d'Uber en Hongrie en 2014, le gouvernement conservateur de Viktor Orban n'a cessé de durcir les règles et de multiplier les contrôles de chauffeurs.
En janvier 2016, les taxis hongrois avaient protesté contre Uber en bloquant l'une des avenues de la capitale.

Après le Brexit, voici l'"Uberxit". La société Uber a annoncé mercredi qu'elle allait se retirer de Hongrie le 24 juillet. C'est la première fois que le géant américain quitte un pays de l'UE. En cause selon lui, une nouvelle loi qui rend "impossible" le fonctionnement du service.

Dans un communiqué, Uber précise sa pensée : la nouvelle législation "rendra impossible aux conducteurs hongrois, même s'ils ont les autorisations et payent leurs taxes, d'utiliser leur véhicule à des fins commerciales". Autrement dit de se proposer comme VTC, le cœur d'activité de la société.

Pression des taxis

Depuis l'arrivée d'Uber en Hongrie en 2014, le gouvernement conservateur de Viktor Orban n'a cessé de durcir les règles et de multiplier les contrôles de chauffeurs. Comme dans beaucoup d'autres pays, les taxis ont aussi fait pression et n'ont pas manqué de dénoncer cette nouvelle concurrence jugée déloyale.

Dans le détail, la loi hongroise va permettre de bloquer pendant un an les services internet de tout "prestataire de services de taxi ne disposant pas d'un centre d'appel". Un moyen de bloquer Uber qui fonctionne sur le lien direct entre le chauffeur et les passagers via un smartphone.

Pour le patron de la société en Hongrie, Zoltan Fekete, Budapest a tout simplement "[puni] l'innovation [...] au détriment de la concurrence et du consommateur, sans aucun avantage pour l'Etat". Le gouvernement de son côté estime que l'entreprise a décidé de partir "plutôt que de trouver un accord pour opérer légalement et dans une concurrence loyale avec les chauffeurs de taxi". Uber revendique 1.200 chauffeurs et 150.000 clients dans le pays.

(Avec AFP)

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Commentaires 4
à écrit le 14/07/2016 à 19:11
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Pour moi une chose est sûre, c'est que les politiciens de la Hongrie ne sont pas des corrompus à l'instar de nombreux autres pays européens en tête la fRANCE !!! Chez eux c'est l'intérêt commun qui prime au détriment de l'intérêt personnel. Le transp...

à écrit le 13/07/2016 à 22:03
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La Hongrie a bien raison de virer cette plateforme prédatrice qui transforme ses chauffeurs progressivement en esclaves. Il n'y a qu'à voir les dégâts aux USA.

à écrit le 13/07/2016 à 21:01
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La Hongrie a des politiques qui dirigent la cité, à l'inverse de nombreux pays dirigés par les marchands du temple...Le XXI siècle reverra-t-il le politique faire son travail au lieu de laisser l'économique comme phare d'Alexandrie?

le 15/07/2016 à 21:19
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Il faudrait le retour de Jésus je ne vois pas d'autre issue tant les marchands du temple contrôlent la majorité des pays actuellement.

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